Bonjour à toutes et à tous !

Me voilà de retour après un long mois d’absence durant lequel il n’y a eu aucun article, une première depuis le lancement du blog. Ceux qui me suivent sur Twitter le savent déjà mais ceci s’explique par le fait que je suis entré dans ma période de concours, et donc de révisions intensives. Mes concours s’étendant jusqu’à la fin du mois de mai (et possiblement jusqu’à la fin du mois de juin en cas de réussite aux écrits), je ne vous cache pas que l’activité du blog risque d’en être fortement perturbée ces prochains mois. Cela ne veut cependant pas dire pour autant que Break Culture est à l’abandon, je vais faire de mon mieux pour l’animer autant que possible malgré tout.

Je vais donc profiter des quelques jours de pause que je m’octroie entre deux concours pour vous concocter plusieurs articles, à commencer par ce troisième numéro de « critiques en série » qui reviendra sur les séries que j’ai regardées au cours des mois de février et mars.

 

ALTERED CARBON (SAISON 1)

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Dans un futur où les humains peuvent transférer leur esprit d’un corps à l’autre, Takeshi Kovacs, ancien soldat et unique survivant de la faction rebelle des « diplo », est ramené à la vie 250 ans après sa mort pour résoudre le meurtre de Laurens Bancroft, l’un des hommes les plus riches de la planète, en échange de sa liberté.

Adaptée du roman éponyme de l’écrivain britannique Richard K. Morgan, cette série de science-fiction réalisée par Laeta Kalogridis est l’une des dernières productions phares de Netflix. Très attendue depuis son annonce en grandes pompes, la première saison composée de dix épisodes a été mise en ligne le 2 février dernier. Le résultat est-il au rendez-vous ? Réponse tout de suite.

 

Comme dans toute production futuriste de science-fiction, Altered Carbon bénéficie d’une direction artistique particulière inhérente au genre. Assurément très réussie et soutenue par une mise en scène et des effets spéciaux de grande qualité, on regrettera néanmoins l’absence totale de prise de risque dans l’aspect visuel de l’urbanisme et de ses environnements qui ne se distinguent guère des autres œuvres de cette acabit. C’est ainsi sans surprise que l’on voit s’opposer des extérieurs souvent sombres, pluvieux et néonisés à des intérieurs où règnent la high-tech et une luminosité éclatante.

Mais la série tire surtout son épingle du jeu de la thématique traitée par son scénario, une thématique aussi commune que vaste : l’immortalité. Autour de cette simple notion se créer tout un univers, toute une société dont le développement et les dérives ne sont pas sans faire écho à notre société actuelle. En soulevant des réflexions et des interrogations aussi intéressantes que pertinentes, Altered Carbon pousse à s’interroger sur la manière dont la société fonctionne et à imaginer comment l’on pourrait en arriver jusque là.

Malheureusement, en dehors d’un tournant véritablement inattendu, la série souffre d’une résolution bien trop classique amenée par la jonction relativement artificielle de plusieurs arcs narratifs tous étroitement liés mais manquant cruellement d’approfondissement et de développement. À ce titre, il n’est pas rare de se sentir dépassé par les événements et d’être perdus au beau milieu d’un univers dont un certain nombre d’éléments nous semblent flous.

 

Accrocheuse, brute, violente, Altered Carbon avait ainsi toutes les cartes en main pour se faire une belle place dans le monde de la science-fiction télévisée. Mais c’était sans compter sur l’absence de prise de risque et les quelques lacunes scénaristiques qui lui assurent simplement une place dans les rangs communs, avec un coup de cœur manqué à la clé.


THE BIG BANG THEORY (SAISON 10)

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Après un certain temps de stagnation et une légère perte de vitesse, la neuvième saison offrait à The Big Bang Theory le bon coup de fouet dont elle avait besoin en faisant sortir le groupe d’amis du quotidien dans lequel ils étaient enfermés à coups de bouleversements majeurs. Cela étant fait, la dixième saison continue-t-elle la progression amorcée ou se repose-t-elle à nouveau sur ses lauriers ? Réponse tout de suite.

 

À l’image du season final qui le précède, le premier épisode de la saison, sous renfort d’un certain nombre de guest stars, donne le ton : cette savoureuse saison 10 maintient le cap de l’humour et des vannes bien placées. Si l’on peut regretter la disparition progressive des références geeks, pourtant caractéristiques de la série, le comique de situation et les jeux de mots ont définitivement réintégré le casting et continuent de nous arracher de nombreux rires tout au long des vingt-quatre épisodes de la saison.

De la même manière, l’accent est à nouveau porté sur le couple Sheldon/Amy, véritable pilier de la saison qui continue d’évoluer à grands pas et de s’imposer comme le plus intéressant à suivre. Une évolution d’autant plus intéressante qu’elle est accompagnée d’une maturité grandissante pour le personnage de Sheldon, qui parvient à s’adapter et à changer tout en gardant la singularité de sa personnalité qu’on aime tant. Les autres couples du show, eux, gardent le cap, même si l’on regrettera quelque peu le traitement réservé à Howard et Bernadette dont l’événement majeur, totalement inédit dans la série, est trop éludé.

Restent alors Raj et Stuart, les deux seuls personnages misérablement laissés en second plan qui n’ont toujours pas évolué de la moindre manière qui soit, bloqués dans l’ombre d’Howard et Bernadette et parfois même complètement effacés par les nouveaux personnages secondaires introduits. C’est d’autant plus flagrant qu’une forme de condescendance semble s’être installée entre Howard et Raj, le premier faisant souvent preuve d’un lourd sarcasme à l’égard du second. Néanmoins, s’il s’agit de la preuve qu’il a grandement gagné en maturité (n’oublions pas qu’il était le cancre de la bande à l’origine), cela tend aussi parfois à le rendre assez antipathique…

 

En conclusion, il ne fait aucun doute que The Big Bang Theory continue progressivement de redorer son blason malgré la persistance de certaines lacunes lors de certains épisodes. Avec un season final tout simplement fabuleux qui semble présager de nouveaux bouleversements à l’avenir, il ne nous reste plus qu’à espérer que cette réussite perdure et qu’un geste soit enfin fait pour Raj et Stuart.


BLACKLIST (SAISON 4)

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Raymond “Red” Reddington, l’un des fugitifs les plus recherchés par le FBI, se rend au quartier général du FBI à Washington en affirmant avoir les mêmes intérêts qu’eux : faire tomber les criminels les plus dangereux, dont il a dressé une liste durant deux décennies. Cependant, il ne leur dévoilera les membres de sa « Liste noire » qu’à une seule condition : qu’on le mette uniquement en contact avec Elizabeth “Lizzie” Keen, une profileuse inexpérimentée du FBI.

Réalisée par Jon Bokenkamp en 2013, cette série policière est sans aucun doute l’une des plus originales et des plus captivantes qui ait été créée au cours de ces dernières années. Se présentant aux premiers abords comme une sorte de version revisitée du célèbre film Le Silence des agneaux, elle s’est par la suite développée pour devenir un show haletant où action, suspense et rebondissements se multiplient autour d’un élément central : l’étrange relation entre Reddington et l’agent Keen, qui ne le connaît ni d’Ève, ni d’Adam.

Cependant, après un sans faute permanent jusque là, la troisième saison se clôturait sur un sentiment légèrement plus amer de déception, la faute à une deuxième moitié de saison moins captivante, moins surprenante et parfois assez difficile à suivre. Cette quatrième saison parvient-elle à redresser la barre ? Réponse de suite.

 

Le premier épisode reprend là où le season final nous avait laissé, c’est-à-dire au moment où Alexander Kirk révèle à Lizzie qu’il est son père biologique. Un véritable bouleversement, donc, quand on pense depuis le début que Reddington l’est. C’est à ce titre que cette quatrième saison se place comme celle des révélations, où les réponses tant attendues depuis plusieurs années commencent enfin à trouver des éléments de réponse. Si l’arc narratif autour de Kirk est loin d’être des plus originaux, il parvient néanmoins à se montrer suffisamment efficace pour recapter notre attention en cessant de tirer sur des ficelles qui commençaient à s’user au fur et à mesure des épisodes.

Mêlant à la perfection le côté procédural de la série avec la storyline générale de cet arc narratif, les scénaristes nous prouvent qu’ils sont toujours capables de faire preuve de créativité et d’inventivité même si un certain constat demeure : la dynamique des deux premières saisons, peu à peu perdue au fil de la troisième, ne revient pas. La faute, en grande partie, à un certain retrait du personnage de Lizzie qui est pourtant l’un des piliers de la série : retrait dans ses liens avec Reddington, retrait dans ses liens avec le FBI, quelque chose manque et cela se ressent lourdement.

C’était sans compter sur la mise en place d’un nouvel arc narratif, peu après quelques épisodes stand alones absolument géniaux, à l’image des débuts de la série, le côté parfois invraisemblable en plus. Dans sa deuxième moitié, Blacklist retrouve tout ce qui faisait sa puissance lors des deux premières saisons avec un rebondissement savamment et longuement préparé mais malgré tout des plus inattendus. De surprises en surprises, certains membres du casting se dévoilent sous un autre jour dans des enquêtes et des révélations toutes plus extraordinaires les unes que les autres menant à un final en apothéose qui assure d’ores et déjà de nouveaux rebondissements à venir.

 

Le passage à vide n’aura donc été que de courte durée et aura permis, à terme, de mieux rebondir pour faire véritablement avancer les choses après quatre ans d’impasses et de fausses pistes. Désormais, plus aucun retour en arrière n’est possible et la relation entre Lizzie et Reddington se trouve à un nouveau carrefour dont la réserve de surprises est visiblement loin d’être épuisée. En d’autres termes : malgré un début de saison un peu timide, cette quatrième saison s’est finalement révélée être explosive. Vivement la suite !

Un commentaire sur « Critiques en série #3 : bilan sériel de février/mars 2018 »

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