Trois longues années après la sortie de Blurryface, qui constitua pour le groupe américain une véritable consécration internationale, les Twenty One Pilots ont fait leur grand retour sur les ondes le 5 octobre dernier avec leur cinquième album studio : Trench. Intégralement produit par le chanteur, Tyler Joseph, avec la coopération du chanteur Paul Meany sur certains titres, il a ainsi la lourde tâche de succéder au seul album de l’histoire qui, rappelons-le, a réussi à obtenir une certification or sur l’ensemble de ses pistes aux États-Unis. Alors, Trench se présente t-il comme un digne successeur, ou parvient-il au moins à égaler son prédécesseur ? Réponse tout de suite.
Vers un Blurryface 2.0 ?
À l’image de Justin Timberlake avec Man of the Woods au début de l’année, les Twenty One Pilots ont opté pour un format d’exploitation relativement rare dans l’industrie musicale, bien que cela semble peu à peu se démocratiser : ils ont dévoilé pas moins de quatre singles avant même que l’album ne sorte.
Il y a d’abord eu Jumpsuit et Nico and the Niners, tous deux sortis le même jour en tant que lead singles et tous deux dans la continuité artistique de Blurryface. Le premier, avec sa sombre mélodie rock, se révélait être aussi envoûtant qu’une histoire qu’on nous raconte tandis que le second, teinté de légères touches reggae, se voulait moins oppressant tout en demeurant planant, en particulier grâce à son break exceptionnel. Un mois plus tard paraissait Levitate, un titre relativement court qui se démarque par la capacité de Tyler à rapper sur un rythme aussi fluide qu’accrocheur, tel un train qui ne s’arrête jamais. Enfin, quatrième et dernier single à ce jour, l’excellent My Blood qui s’éloigne progressivement de la noirceur des précédents titres au profit d’une ambiance plus dansante et plus festive.
Avant même que Trench ne soit sorti, une constatation s’imposait donc : le duo, visiblement fier d’avoir atteint un tel niveau artistique avec Blurryface, semblait bien décidé à creuser cette voie en s’enfonçant davantage dedans. Pourtant, il apparaissait également qu’ils n’avaient pas l’intention de rester sur leurs acquis avec ces quatre morceaux qui complètent cet esprit autant qu’ils s’en éloignent, ou plutôt qu’ils le retravaillent.
Un album artistiquement unique
Et c’est bel et bien dans cette direction que vont les dix autres morceaux qui composent la tracklist de l’album. Tout comme son prédécesseur, Trench bénéficie d’une direction artistique absolument fabuleuse que l’on parcourt et que l’on découvre piste après piste, chacune ou presque se présentant comme une perle unique au milieu de la masse.
On retiendra tout particulièrement Chlorine et son ambiance très particulière sublimée lors du refrain, les mélancoliques Neon Gravestones et Bandito, dont le premier marque par la beauté de sa mélodie au piano tandis que le deuxième nous envoûte par son côté émouvant, ou encore Pet Cheetah et son incroyable production maîtrisée du début à la fin. Sans oublier Leave the City qui clôture l’album à la perfection avec son ambiance calme et mélancolique qui sonne comme la fin d’une épopée, comme un adieu… avant le prochain album, on l’espère.
Heureusement, la qualité de l’album ne s’arrête pas seulement à ces morceaux. Ce sont les meilleurs, certes, mais les autres ne sont pas en reste pour autant. On appréciera par exemple notamment Morph pour le petit côté rétro et mélodieux de son refrain, Legend qui est à la définition même du mot « catchy » et qui donne furieusement envie de se déhancher, et enfin Cut My Lip qui est efficace mais qui souffre peut-être un peu trop de sa platitude et de sa répétitivité sur la longueur.
Restent alors deux titres qui sont définitivement les moins intéressants de cet album. Il y a tout d’abord Smithereens, qui laisse dans l’ensemble relativement indifférent sans être mauvais non plus, puis il y a surtout The Hype, qui est de loin la chanson plus décevante dans le sens où son côté passe-partout fait tâche au milieu de toutes les autres chansons.
Alors que c’était l’une (si ce n’est la seule) des craintes (et encore, tout est relatif) que l’on pouvait avoir, le constat est donc plus que clair. Loin d’être un simple Blurryface 2.0, Trench se révèle finalement être un album qui a su s’inspirer de son prédécesseur et de sa direction artistique si unique pour l’explorer et l’étoffer davantage encore. Est-il meilleur ? Est-il moins bon ? Est-il au même niveau ? La réponse à ces questions dépendra de tout un chacun. En revanche, s’il y a bien une chose qui est indéniable, c’est qu’il s’agit d’un album aussi unique qu’exceptionnel qui prouve à nouveau que les Twenty One Pilots ont un véritable talent et qu’ils n’ont pas volé leur succès. À ne surtout pas manquer !
LES INCONTOURNABLES :
My Blood ; Chlorine ; Nico and the Niners ; Bandito ; Pet Cheetah
Hello ! Je ne connaissais pas plus que cela l’univers musical des Twenty One Pilots, je vais aller écouter cet album pour m’imprégner de leur atmosphère musicale. Merci pour cette analyse plus que complète ! A bientôt 😉
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Hello Diane ! J’espère que l’album te plaira autant qu’il m’a plu. Je l’ai écouté inlassablement pendant près de 2 semaines, un vrai régal ! N’hésites pas à me tenir au courant de ce que t’en as pensé quand tu l’auras écouté.
À bientôt, merci pour ton passage 😊
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Oh faut que j’écoute ça ☺️ j’accompagne mon chéri au concert en mars prochain 😃
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J’espère que tu l’aimeras autant que moi ! 😀 Et c’est super chouette pour le concert !
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