Il aura fallu attendre un an de plus à cause d’un malheureux accident mais il est enfin là. Le troisième et dernier volet du Labyrinthe, adapté de la saga littéraire L’Épreuve de James Dashner, est actuellement dans toutes les salles de cinéma depuis le 7 février. Toujours réalisé par l’américain Wes Ball, Thomas et ses compagnons se lancent désormais dans ce qui sera leur ultime mission : sauver leurs amis des mains de l’organisation WKCD et mettre fin aux expériences de cette dernière. Alors que le deuxième épisode, La Terre Brûlée, a reçu des critiques assez mitigées dans l’ensemble, ce troisième volet parvient-il à redresser la barre ? Réponse tout de suite.
La fin d’un voyage esthétique
Tout a commencé dans le Labyrinthe, dans une ambiance dominée par le bêton et la végétation. Ont suivies les Terres Brûlées, dominées par le sable et les ruines. Avec Le Remède Mortel, l’aventure se termine dans la Dernière Ville, métropole épargnée où règnent la high-tech et organisation. À chaque volet son esthétisme et si celui qui nous est présenté ici est tout ce qu’il y a de plus commun dans les films de science-fiction mettant en scène une quelconque organisation pharmaceutique, il n’en reste pas moins parfaitement réussi. En effet, la rupture entre l’univers post-apocalyptique et la ville protégée par WCKD se veut nette et se ressent jusque dans l’allure de nos héros qui dénotent complètement du reste au milieu de ce concentré de propreté et d’humanité, au même titre que toute la population extérieure violemment rejetée par l’organisation.
Il ne fait donc aucun doute que l’esthétisme s’impose à nouveau comme l’un des points forts de cette saga, au même titre qu’il ne l’était dans les deux précédents. De la même manière, on peut souligner le soin apporté aux costumes et au maquillage qui contribuent à compléter l’ambiance instaurée par l’esthétisme et qui sont largement épaulés par des effets spéciaux d’une grande réussite. Il n’en fallait pas moins pour nous faire adhérer à cet univers mêlant brillamment l’ambiance post-apocalyptique angoissante à l’ambiance high-tech quasi-futuriste sur un fond d’action explosif maîtrisé de bout en bout.
L’action prime (encore) sur le fond
On ne peut malheureusement pas être aussi enthousiastes concernant l’écriture du scénario et des personnages qui demeure aussi décevante que par le passé, si ce n’est plus encore étant donné qu’il s’agissait de la dernière chance des scénaristes pour se rattraper. Malgré de nets progrès par rapport au second volet qui paraissait véritablement dénué du moindre propos et qui tendait à faire de Thomas le héros suprême au détriment de tous les autres personnages, les mêmes défauts scénaristiques émergent et portent préjudice à la cohérence de l’histoire, la faute, probablement, à un remaniement excessif des éléments extraits du roman.
On ressort ainsi de l’aventure avec l’amer constat que malgré des bases se voulant novatrices et originales pour une histoire post-apocalyptique impliquant un énième virus, le manque d’approfondissement a fini par en faire une trilogie sans véritable identité et lourdement entachée par des éléments sans explication ou sans réponse, si ce n’est des incohérences, et des rebondissements sans surprise. Car ce troisième volet n’apporte pas les réponses pourtant attendues et se repose intégralement sur sa production hollywoodienne qui a le mérite de ne laisser aucune place à l’ennui en mêlant les moments de tension, d’émotion et d’action. Cela dit, il a au moins le mérite de mettre en valeur une grande partie du casting contrairement à son prédécesseur, même si la profondeur n’est pas toujours au rendez-vous.
C’est donc avec un dernier volet sans surprise que la saga Le Labyrinthe touche à sa fin. Plus captivant que La Terre Brûlée mais tout aussi convenu dans son contenu, il est largement sauvé par sa production impeccable et son rythme effréné qui parviennent plus ou moins à nous faire oublier les importantes lacunes de son scénario. Ainsi, si l’on retiendra aisément ce Remède Mortel comme un bon divertissement, on regrettera cependant son incapacité à apporter les réponses tant attendues depuis le premier volet (qui était pourtant prometteur).
BONUS : Voici quelques tweets résumant mon opinion sur La Terre Brûlée et un peu mon rapport à la saga entière. Oui, j’ai été déçu du plot twist final du premier volet parce que je ne voulais pas (et ne m’attendais pas, en fait) d’une histoire de virus. Histoire de virus qui, si elle avait été bien traitée, aurait pu me faire changer d’avis mais qui est finalement complètement reléguée au second plan. On nous sous-entend que ce n’est pas un virus comme les autres et finalement, on a l’impression d’avoir affaire à des morts-vivants comme on en a l’habitude. Autant vous dire que je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux films Resident Evil de Paul W.S. Anderson en regardant les volets deux et trois. À savoir que ce n’est pas une insulte venant de moi parce que j’aime ces derniers, c’est simplement pour souligner le fait que ces films manquent d’identité à mes yeux (mais ironiquement, on retrouve les mêmes points forts et points faibles dans les deux sagas).
Ah, finalement, tu es allé le voir. J’aime beaucoup ta critique, et on est d’ailleurs assez d’accord…
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Puisque mes parents y allaient et que mon père avait enregistré les deux premiers volets, je me suis dit que c’était l’occasion ! Merci en tout cas ! 🙂
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