Après avoir fait un tour du côté de Grey’s Anatomy il y a quelques jours, retournons dans le Shondaland avec une autre des séries de la réalisatrice : Murder (How to Get Away with Murder). Alors que la saison 3 confrontait l’ensemble des personnages à une rude descente aux enfers dont aucun n’est ressorti indemne, cette saison 4 se présente comme la saison de la repentance pour tous qui tentent, toujours tant bien que mal, de sortir la tête de l’eau. Mais alors, que vaut cette nouvelle saison ? Réponse tout de suite.
Nouveau départ
Cela faisait trois saisons que nous observions les personnages subir une constante descente aux enfers aussi vertigineuse qu’inévitable, quand bien même toutes leurs actions avaient pour but de la leur épargner. Cette fois-ci, ils sont plus décidés que jamais à mettre cette résolution en œuvre. De l’eau a coulé sous les ponts et tous prennent un véritable nouveau départ, tentant d’échapper à leur passé, quitte à évoluer chacun de leur côté dans une branche différente. Changement d’ambiance pour Murder, donc, qui laisse davantage respirer ses héros avec un ton résolument moins dramatique, sans pour autant perdre en saveur.
En effet, le format de cette nouvelle saison varie quelque peu et adopte un rythme beaucoup plus lent qu’à l’accoutumée, tout en conservant le même type de narration. Les personnages subissent moins, certes, mais ils subissent toujours pour certains d’entre eux et cela continue de passer par une narration éclatée qui se dévoile au fur et à mesure des épisodes à travers deux temporalités différentes. Un rythme plus lent mais néanmoins parfaitement maîtrisé, qui parvient ainsi à rendre cette quatrième saison captivante de bout en bout, sans laisser de place au moindre temps mort contrairement aux deux précédentes. À souligner également : la photographie et la bande-son qui sont toujours d’une excellence rare et qui ne font que renforcer l’intensité de certaines scènes.
Only humans, after all
Ce changement de ton nous permet alors de redécouvrir les personnages sous un angle que l’on ne soupçonnait pas forcément, ou qu’on avait seulement entraperçu jusqu’ici. Par exemple, Laurel et Connor qui semblaient avoir perdu toute humanité la saison précédente au point d’en devenir assez antipathiques voire énervants, la retrouvent ici et parviennent à susciter notre empathie. Mais encore une fois, cela vaut surtout pour Annalise qui, pour la première fois depuis le début de la série, nous apparaît comme étant extrêmement vulnérable et impuissante. Elle qui parvenait toujours à se démarquer par sa grande confiance en elle et sa puissance à toute épreuve continue ainsi de nous surprendre, ce qui grandement sublimé par la performance irréprochable de Viola Davis.
Bien sûr, tous les personnages ont à un moment ou à un autre leur heure de gloire au sein de la saison, bien que certains soient davantage mis en avant que d’autres. Et si tout cela est possible, c’est grâce à une qualité d’écriture encore une fois parfaitement maîtrisée, qui parvient à jouer sur tous les tableaux, à captiver notre attention mais surtout à nous surprendre. À ce titre, les deux grandes gagnantes de cette saison sont à nouveau Laurel et Annalise, dont les storylines multiplient les rebondissements, mêlent enquête et psychologie mais surtout, pour cette dernière, donne lieu à un brillant cross-over avec Scandal.
C’est donc sur une excellente quatrième saison que Murder a fait son retour sur nos petits écrans, prouvant indiscutablement avoir encore de grandes choses à nous raconter. Les Keating Five comme les autres sont loin d’avoir tout vu et tout vécu et on ne peut qu’attendre avec impatience de voir ce qui va bien pouvoir leur arriver par la suite. À une époque où Grey’s Anatomy perd peu à peu son aura et où Scandal a pris fin à l’issue de sa septième saison, il se pourrait bien que Murder devienne la série phare du Shondaland… jusqu’à la prochaine ?
Je te rejoins, la série trouve enfin un second souffle avec cette quatrième saison. Les deux précédentes avaient tendance à calquer le modèle de la première et n’étaient finalement pas bien captivantes, entre une narration hachée par des flashbacks peu maîtrisés et des personnages qui tournaient en rond. Ça a relancé l’intérêt de la série pour moi, pourtant j’étais très tenté de l’abandonner à la fin de la S3.
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Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elles n’étaient pas captivantes mais c’est vrai qu’elles calquaient beaucoup le modèle de la saison 1 et que ça provoquait parfois quelques longueurs et que les personnages tournaient en rond (je pense notamment à Wes et Annalise dans la saison 2). Là les choses semblent s’être débloquées et j’ai hâte de voir la saison 5, notamment pour voir les répercussions que va déclencher le combat d’Annalise.
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