Les amis, l’heure est grave. Tellement grave que je n’ai pas pu m’empêcher de sauter sur mon ordinateur pour vous écrire ces lignes qui représenteront le premier gros « coup de gueule » du blog (sauf si on compte ma chronique sur le reboot de Tomb Raider, mais vous verrez, tout est lié). Pourquoi ? Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant (si tant est que ce soit possible étant donné le remous qu’a provoqué cette annonce), Buffy contre les vampires va à son tour subir l’affront du reboot. Cette série si chère à mon cœur, ma préférée parmi la centaine de séries que j’ai regardées, ma toute première, celle qui m’a fait tomber dans le monde des séries, va être rebootée. Elle est la prochaine victime d’une longue liste qui ne cesse de s’allonger. S’il y a bien UNE série à laquelle il ne fallait pas qu’ils touchent c’est bien celle-là, et pourtant ils s’apprêtent à le faire. Cela va sans doute paraître ridicule pour certains que je le prenne autant à cœur mais que voulez-vous, j’aime cette série de tout mon cœur et de savoir qu’elle va être (potentiellement) salie par ce procédé qui m’insupporte au plus haut point me met furieusement en colère.

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Oui, je suis actuellement dans le même état que Dark Willow

Car oui, si je vous écrit cet article, ce n’est pas vraiment pour vous parler du reboot de Buffy en lui-même. Ce n’est que le déclencheur, la goutte d’eau qui fait déborder le vase comme on dit, d’un article que je rumine depuis bien longtemps déjà. Je vous écrit ces lignes afin de réagir sur les reboots, remakes, revivals, portages, remasters et je ne sais quoi d’autre encore, qui sont à mes yeux le fléau de cette génération culturelle tous supports confondus depuis plusieurs années déjà. Et malheureusement, les choses sont loin d’aller en s’améliorant, à un tel point qu’aujourd’hui, le simple fait d’entendre l’un de ces termes me fait violemment hérisser le poil.

 

Petit point terminologie

Avant d’entrer le vif du sujet, il me paraît tout de même important de faire le point sur la terminologie. Étant donné que ce sont tous des termes auxquels les amateurs de culture ont déjà été confrontés, il y a de fortes chances que vous les connaissiez déjà. Si c’est le cas, je vous invite donc à passer à la partie suivante directement.

  • Un reboot est une nouvelle version d’une œuvre déjà existante que l’on reprend à zéro pour n’en garder que les bases ;
  • Un remake est une nouvelle version plus ou moins fidèle d’une œuvre déjà existante, dont on garde le scénario en le retravaillant ;
  • Un revival est la renaissance ou la reprise d’une œuvre (notamment une série) arrêtée depuis un long moment afin de lui donner une suite directe ;
  • Un portage est, dans le jeu vidéo, un procédé visant à rendre une œuvre compatible sur un autre support que son support d’origine ;
  • Un remaster est, dans le jeu vidéo, un procédé visant à améliorer (de manière plus ou moins importante) une œuvre issue d’une précédente génération pour la ressortir sur la génération actuelle.

 

De l’hommage à la mort de la créativité

Il faut savoir qu’en soi, ces procédés ne sont pas forcément de mauvaises choses, exception faite du cas du reboot qui est un peu plus complexe que les autres et sur lequel je reviendrai plus tard. Prenons le remake par exemple. À l’origine, il avait pour but de rendre hommage à une grande œuvre du passé sans en enlever l’essence et les caractéristiques qui ont fait son succès. Ainsi, non seulement la nouvelle génération pouvait découvrir un grand succès d’une précédente génération, mais en plus ceux issus de cette dernière pouvaient redécouvrir l’œuvre sous un nouveau jour et parfois un nouvel angle, avec des meilleurs moyens techniques. Bien sûr, le procédé a toujours divisé puisque si certains peuvent se plaire à redécouvrir une œuvre importante de leur passé, d’autres, les plus « puristes », peuvent ne pas supporter qu’elle soit modifiée et retravaillée, affirmant que le version originale se suffit à elle-même. Il ne s’agit pas alors de juger l’un ou l’autre puisque tous les avis se valent, chacun ayant sa propre sensibilité et son propre affect par rapport à une œuvre.

À titre personnel, je retiens par exemple le remake du film Evil Dead (2013), qui a su remettre au goût du jour et sublimer la formule du film original qui, il faut le dire, a très mal vieilli depuis 1981. Côté jeux vidéo, je retiens également le remake du premier Resident Evil et, plus récemment, celui des trois premiers Crash Bandicoot, qui sont ce qui se fait de plus fidèle en terme de remake puisqu’ils sont des copies presque conformes de l’œuvre originale mais avec des ajouts, là où un Tomb Raider Anniversary, par exemple, se présente comme une forme revisitée du premier opus (ce qui ne le rend pas mauvais pour autant, au contraire). Comment ne pas évoquer, également, l’arrivée prochaine du remake de Resident Evil 2, qui se présente d’ores et déjà comme le meilleur remake que le monde du jeu vidéo ait connu depuis, justement, Resident Evil Rebirth.

À la manière du remake, le remaster, qui est un procédé relativement récent, était destiné à permettre aux nouvelles générations de découvrir de grandes œuvres du jeu vidéo à côté desquelles ils auraient pu passer pour X ou Y raison, tout en permettant aux anciens de rejouer aux jeux phares de leur passé. La différence avec le remake étant cependant qu’il ne s’agit pas de reprendre tout le travail à zéro mais de travailler à partir du code source du jeu pour apporter quelques améliorations au gameplay, mais surtout aux graphismes. Aucune nouveauté donc, l’œuvre originale reste parfaitement intacte. À ne pas confondre avec le portage qui, certes, fonctionne sur le même principe, mais qui n’implique quant à lui aucune amélioration quelconque du jeu qui ressort dans l’état même où il était au moment de sa sortie d’origine. La volonté de rendre hommage aux grandes œuvres du passé afin d’assurer leur pérennité apparaît donc clairement avec ces deux procédés, et c’est une qualité tout à fait louable.

Du moins, c’était le cas jusqu’à ce que les éditeurs y voient la poule aux œufs d’or et se mettent à en user et à en abuser pour se faire de l’argent facile. Le phénomène a pris une telle ampleur que la génération actuelle possède probablement presque autant de jeux remasterisés et de portages que de nouveaux jeux. Un procédé qui avait à l’origine pour but de rendre hommage est devenu un simple argument marketing qui permet aux éditeurs de revendre encore et encore les mêmes jeux, génération après génération. Alors oui, on ne va pas nier que ça peut avoir ses avantages. C’est notamment grâce à ça que j’ai pu découvrir sur ma PS4, comme beaucoup de monde probablement, des jeux comme The Last of Us, Grand Theft Auto V, Resident Evil 0, Resident Evil Rebirth, Beyond : Two Souls, et j’en passe. Mais quand on voit que des éditeurs comme Capcom ont, dans les dernières sorties de leur catalogue, une majeure partie de portages et de remasters, il y a quand même de quoi se poser des questions. Entre l’hommage et la facilité voire l’avarice il n’y a qu’un pas, et il y a bien longtemps que ce pas semble avoir été franchis. Plutôt que de nous ressortir tous les jeux de la génération précédente sur la génération actuelle, ils feraient mieux, à la limite, de se concentrer (uniquement) sur les grands succès des générations antérieures (PS2/Xbox et avant) qui sont toujours d’actualité, histoire de permettre aux joueurs d’aujourd’hui de prendre le train en marche.

Je passerai assez vite sur le revival étant donné que je n’ai pas vraiment eu l’occasion de le côtoyer et qu’il est encore relativement peu répandu. Si je ne me trompe pas, il a surtout été en vogue du côté des séries ces derniers temps avec, notamment, le retour de Twin Peaks, X-Files, Prison Break ou Gilmore Girls, parmi les séries que je connais. Je ne jugerai pas de la qualité puisque je n’ai regardé aucune de ces séries mais c’est un concept qui, là encore, peut s’avérer très utile. Les chaînes de TV pourraient par exemple s’en servir afin de donner une véritable fin à toutes les séries prématurément annulées, ou pour faire revenir brièvement, encore une fois dans l’optique de rendre hommage, des séries officiellement terminées uniquement à condition que cela soit justifié et cohérent. Cependant, c’est un terrain très glissant puisqu’il y a fort à parier que les chaînes seraient davantage tentées de faire revenir des séries à succès, quand bien même une suite serait injustifiée, que de se servir de ce procédé intelligemment. Il vaut donc peut-être mieux laisser tout cela derrière nous, et ne pas le développer davantage.

Passons maintenant au sujet qui fâche réellement dans mon cas : le reboot. S’il y a bien un procédé que je ne cautionne absolument pas et que je ne cautionnerai probablement jamais, c’est bien celui-ci. Ceux qui me connaissent le savent, j’ai vécu une très mauvaise expérience avec le reboot de Tomb Raider qui ne garde selon moi de Tomb Raider et de son héroïne, Lara Croft, que les noms. Sans même tenir compte de l’écriture désastreuse dont bénéficie ce reboot et sa suite, force est de constater que l’essence même de la licence a complètement disparu au profit d’un melting pot infâme de tout ce qui se fait de mieux chez les autres mais en moins bien. Et c’est bien là qu’est le problème : les reboots parviennent rarement à garder l’essence de la version originale, et ce quel que soit le support. Le preuve en est que la plupart des reboots sont vivement critiqués par la presse et/ou par les fans, en témoignent des films comme Man of Steel (reboot de Superman), Les Quatre Fantastiques (2015), La Momie (2017), ou encore la colère qu’ont provoquées les annonces des reboots de Rosewell, mais surtout de Charmed et Buffy. Franchement, est-ce qu’il y a vraiment des gens qui trouvent que ce teen-show aux allures ridiculement ridicules (oui, c’est tellement ridicule que ça valait bien une hyperbole) qui singe une série d’anthologie comme Charmed donne envie ?

Alors bien sûr, il y a toujours l’exception qui confirme la règle. Ce n’est pas parce que des reboots se sont révélés être catastrophiques qu’ils le sont tous, ou qu’ils sont tous destinés à l’être. Mais le procédé en lui-même me dérangera toujours parce que tout comme avec l’abus des jeux remasterisés ou des portages, j’y vois une mort de la créativité à travers un argument marketing destiné à faire de l’argent facile. Parce que oui, avec les reboots, les éditeurs et les productions savent pertinemment qu’ils parviendront à se faire de l’argent avec une œuvre soi-disant inédite se servant pourtant d’un nom au succès déjà établi. Et c’est tout simplement détestable, il n’y a pas d’autres mots. Mais puisque ça marche, pourquoi se faire chier à innover, à créer et à prendre des risques, hein ? Autant rebooter, adapter et spin-offer à tout va, de toute façon les gens se rueront dessus quoi qu’il arrive parce que « c’est une valeur sûre ».

 

Savoir avancer, réapprendre à prendre des risques

Bref, si vous vous demandez encore où je veux en venir avec tout ça, je vais vous le dire. Je pense qu’il faut savoir laisser le passé derrière soi pour avancer, et visiblement c’est une chose que la génération actuelle a beaucoup de mal à faire. Pour être bien clair, à l’exception du reboot, je n’ai aucun problème particulier avec les remakes, les remasters, les portages ou encore les revivals. Seulement, il ne faut pas en abuser, et c’est de là que vient le problème de ses dernières années. De l’abus. De l’overdose.

Où est la place de l’innovation dans tout ça ? À mon sens, tout ça représente un gâchis considérable de temps et de ressources qui pourraient être utilisés afin de créer de nouvelles choses, et surtout de nouvelles licences. Parce que les nouvelles licences c’est ce qui manque cruellement sur la génération dans laquelle on se trouve. Tout n’est que suite ou, justement, reboots, remasters, remakes, etc. On en est arrivé à un tel point que plus personne n’ose prendre de risques à créer et à innover puisque ça se solde généralement par un échec complet, les nouvelles œuvres étant noyées au milieu des anciennes. J’espère réellement qu’une prise de conscience va finir par avoir lieu, et de préférence avant que toutes les œuvres mythiques de notre passé ne soient saccagées par l’avarice de l’industrie d’aujourd’hui, parce que trop c’est trop et il y en a marre !

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33 commentaires sur « Reboots, remakes, remasters, portages, revivals… ou le fléau d’une génération sans créativité »

  1. Bon, je vais pas trop te troller sur Tomb Raider, mais reprocher l’écriture (certes pas fantastique) des derniers opus quand on se souvient de celle des premiers (qui était du bon wtf)… ^^

    Sinon le problème principal de tout ça n’est pas que ça se fasse (car bien fait, ça peut donner des très bonnes choses) mais que ça devienne la norme. Ce réflexe de plus en plus courant fait montre bien souvent d’un réel manque d’originalité et de prise de risque dans la production culturelle actuelle (surtout ciné et vidéoludique). Surtout pour les œuvres grand public (donc là où y a le plus de prescription). Et c’est bien triste.

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    1. Je te rassure j’ai bien conscience que les premiers Tomb Raider ne sont guère mieux écrits, si tant est qu’on puisse réellement parler d’écriture puisque les scénarios se résument au strict minimum. Seulement, comme j’ai déjà dû te le dire, à partir du moment où toute la promo est axée sur la « puissance » du scénario et de son écriture et qu’on se retrouve avec ça… Il y a bien matière à critiquer, alors que les premiers n’ont jamais eu la prétention de révolutionner sur ce point.

      Je te rejoins sur le reste de ton commentaire par contre. Avant c’était occasionnel, c’était limite un événement quand on y pense. Je me souviens, pour rester sur Tomb Raider, que la sortie d’Anniversary n’était quand même pas rien puisqu’on fêtait les dix ans de la licence. Je me souviens aussi que les premiers portages/remasters de jeux sur la génération PS3 étaient judicieusement choisis. Mais aujourd’hui c’est limite l’inverse, tout ce qui est nouveau est un événement tant c’est de plus en plus rare. Et c’est bien triste, comme tu le dis.

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    2. On ne peut plus d’accord avec la conclusion de ton message. Après, et pour en finir avec TR car je sais que nous ne serons pas d’accord (et tant mieux, c’est toujours bien la diversité d’opinions quand celles-ci sont clairement et proprement exposées) : la promo n’était pas tant axé sur la puissance d’écriture du scénario que sur la ré-écriture plus mature (ce mot est un peu employé à tort et à travers dans le JV, ça je te le concède aisément) du personnage. Ce sont deux choses différentes et c’est personnellement sur ce point là que j’ai apprécié le jeu (je n’avais jamais accroché à Lara auparavant). Car oui, n’est qu’un fil (grosse ficelle même) à développer le personnage sous un nouveau jour. En rajoutant en plus tout le côté visceral et gritty de l’univers de l’île.
      Et c’est pour ça que Rise est plus décevant (même si j’ai aimé le ride) car il n’ose rien amener de plus pour la jouer safe. On verra avec Shadow, ils ont promis pour le coup du changement (et comme tu le sais, je juge principalement un jeu/film/livre/etc. sur ce qu’il délivre par rapport à ce qu’il promet, pas sur ce qu’on – les joueurs, spectateur, lecteurs, etc. – fantasme avant d’y mettre le nez).

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    3. Ils avaient évoqué une écriture plus mature oui, mais je me souviens aussi qu’ils avaient évoqué une histoire plus puissante dans le sens où ils nous faisaient bien comprendre que Lara allait morfler et qu’on allait souffrir à ses côtés. Donc je me suis clairement senti lésé sur ce point. Mais j’ai retenu la leçon pour Rise en n’en suivant pas la promo, histoire de ne pas être influencé par les mensonges qu’ils peuvent dire pour faire vendre leur jeu. Vu que je ne m’attendais à rien, j’ai forcément moins été déçu, et c’est sans doute pour ça que j’ai préféré cet opus au précédent sur la forme. Pour Shadow, comme tu dis, on verra bien. Encore une fois je ne m’attends à rien. J’espère juste que c’est la dernière fois qu’ils vont nous bassiner avec leur « Lara va enfin devenir celle que vous connaissez » parce que sinon je risque de monter jusqu’à leur studio pour leur botter les fesses bien comme il faut haha !

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    4. D’ailleurs, je ne suis justement pas fan du « Lara va devenir celle que vous connaissez ». Car justement, je ne voulais personnellement pas de cette Lara, et si c’est une fausse promesse, pour le coup ça m’ira très bien.^^
      Et c’est question de perception mais je trouve qu’on morfle bien aux côtés de Lara dans le reboot.

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    5. De toute façon j’imagine que maintenant tout est relatif. Mais ils ont beau dire le contraire, je suis persuadé qu’on ne retrouvera pas la Lara d’avant, tout au plus une tentative de copie qui s’en rapproche. Seulement il faut bien avoir un argument marketing « attrape couillon » pour les fans de la première heure.
      Mais comme tu dis, d’un côté tant mieux, autant essayer de recréer le mythe autrement, sinon ça ne servait à rien de tout rebooter.
      D’une certaine manière oui, mais on ne le ressent pas, on le comprend parce qu’on nous montre qu’il faut que ce soit le cas. Tu vois ce que je veux dire ? Pour moi les seuls moment où j’ai réellement « souffert », c’est pendant les 10 premières minutes du jeu (jusqu’à ce qu’elle sorte de la grotte) et quand elle se fait tabasser par les sbires de Mathias. C’est tout.

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  2. Il y avait tant de potentiel en revival ou surtout en spin-off pour Charmed (la nouvelle génération !) et Buffy (les potentielles, tout simplement) que je ne comprends vraiment pas ce délire du reboot. Concernant Charmed, je suis assez charmé (décidément les jeux de mots) par ce reboot ridiculement ridicule, parce qu’il devrait appuyer sur l’humour plutôt que de se prendre au sérieux. Ca peut passer, on verra ce que ça donne. Pour Buffy, j’ai déjà du mal, parce que c’est le principe de base qui est déjà viré (la jeune blonde sexy des films d’horreur qui ne se fait pas dégommer). En tout cas, maintenant on sait pourquoi les comics ne passeront pas la saison 12. On va dire que je vais garder l’esprit ouvert, mais comme toi, je trouve que ça manque sacrément d’originalité de faire des reboots… surtout quand il y a des univers entiers à explorer dans les séries rebootées ces dernières années (contrairement à McGyver que j’aurais du mal à imaginer sans le personnage de McGyver, Charmed et Buffy ont tellement à faire….). Et puis réécrire toutes les héroïnes en latinos/black/etc., c’est très cool, mais j’aurais préféré qu’ils fassent justement de nouveaux personnages dans ce même univers, ça aurait été encore plus cool et ça éviterait le bashing… Raaaaaah. Voilà, tu m’as énervé, merci, j’avais réussi à me calmer pourtant :’)

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    1. Je suis tout à fait d’accord. Des séries comme Charmed et Buffy possèdent un univers suffisamment vaste pour ne pas passer par la case reboot, mais étant donné qu’elles ont été officiellement conclues, passer par le revival peut paraître plus difficile mais si c’est largement possible. Après, personnellement, je persiste à dire que ces séries ont eu une fin et que quoi qu’il arrive, il faut savoir passer à autre. Je suis fan de Buffy mais je n’ai pas envie de voir la série revenir, je préfère qu’on la laisse là où elle est sans prendre le risque de faire une suite bancale. Mais alors un reboot là c’est juste non, c’était la SEULE chose à ne pas oser faire. Visiblement le casting commence à réagir puisque j’ai vu Emma Caulfield tweeté un « uh » à ce sujet. Ça veut tout dire.
      Et puisque tu en parles, cette lubie de mettre en avant des personnages à l’ethnie particulière est d’un ridicule et d’une incohérence folle. C’est censé être, selon leur bien-pensance, un moyen de lutter contre les discriminations parce que « il y a trop de blancs » à la télé. Du coup qu’est-ce qu’ils font ? De la discrimination en sens inverse. Qu’ils choisissent une actrice black ou latino parce qu’elle correspond à leur vision du rôle (comme Hermione dans la pièce de théâtre Harry Potter), pourquoi pas, mais qu’ils choisissent une actrice pour son ethnie, c’est juste contradictoire. Et rien qu’à cause d’une telle façon de penser, tu peux déjà sentir le projet foireux à l’horizon. De là à ce qu’on nous apprenne que Willow est une vegan non-binaire cisgenre sauce tartare-guacamole, il n’y a qu’un pas.
      Il faut que tu sois en colère, c’est une bonne chose, il faudrait même qu’on aille tous manifester à Hollywood déguisés en Dark Willow pour leur faire peur haha !

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    2. Mdr Willow en vegan non binaire, ça passerait bien en plus 😂 j’ai aussi vu le Tweet d’Emma Caulfield ça en dit long, c’est tellement abuse de pas prévenir les acteurs, on en revient à Charmed quoi xD

      Cinsolons-nous, il nous restera toujours la série d’origine !

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    3. Franchement si un personnage doit être vegan ce sera elle, c’est sûr ! 😂
      D’ailleurs je ne comprends pas ceux qui reprochent à Holly Marie Combs de critiquer le projet. Ça reste quand même 8 ans de sa vie et son plus gros succès, forcément ça doit lui faire mal au cœur de voir que toutes ces années vont être « jetées à la poubelle » pour repartir de 0. Ça montre à quel point elle est attachée au projet. Ça me rappelle aussi la réaction du casting d’Heroes qui avait appris par la presse qu’un revival était prévu, mais sans eux. C’est normal de mal le prendre.

      Heureusement ! Je vais chérir mes DVD comme jamais ! 😍 (D’ailleurs j’ai presque fini le tome 1 de la S8 et pour l’instant j’accroche bien, à deux/trois petits détails).

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  3. Alors je suis d’accord et je comprends la colère d’un fan, par contre je ne partage pas ta conclusion.

    D’abord c’était habile de ta part de séparer les jeux vidéo des séries et films, car ces deux mondes n’obéissent pas aux mêmes règles et l’intérêt d’un remake n’est pas le même. Comme tu le montre, le remake de Resident Evil 2 s’annonce fantastique, pas parce qu’il est plus beau ou plus fin, mais parce que l’avancée technologique permet aux développeurs d’explorer leur jeu d’une manière différente (rien qu’avec une caméra libre en opposition à la caméra fixe, les avancées en matière de collision et de réaction des corps ennemis aux impacts…). On pourrait citer Ratchet & Clank aussi dont le remake-reboot a changé l’expérience de jeu, ou Yakuza Kiwami 1 (et bientôt 2).
    Cette notion d’avancée technologique n’a aucun sens au cinéma par exemple, si aujourd’hui on est capable de capter des images à la finesse sans commune mesure avec les caméras de 1950, ça n’aurait aucun sens aujourd’hui de faire un remake pur et simple d’un même film. Certains le feront, je pense à Ghostbusters en 2016 qui reprenait essentiellement la structure et les situations du premier, sans jamais rien apporter. Un sacré échec créatif, et on m’accusera pas d’être un fan intolérant : j’ai jamais vraiment aimé l’original.

    Néanmoins, le remake peut aussi être salvateur ou au moins apporter des choses insoupçonnées. Pour prendre des exemples concrets, j’en citerai deux.
    D’abord Les Sept Mercenaires (de 1960, pas le remake boiteux de 2016, terrible année pour les remake décidément!) est un formidable western qui a su exploiter l’oeuvre originale (Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa, de 1954) en reprenant son esprit et en le transposant à des problématiques extrêmement différentes, mais qui se rejoignaient sur la même notion d’honneur (une notion centrale dans les deux films). Ici ce remake s’en sortait à merveilles car le réalisateur John Sturges ne s’est pas contenté de copier le travail de Kurosawa, il l’a sublimé à sa manière en lui donnant une force différente (tant par son casting que ses qualités de cinéaste). D’un film légendaire (celui de Kurosawa) on est passé à un remake légendaire, deux très grands films qui ont chacun marqué l’histoire et inspiré des générations de réalisateurs. Les Sept Samouraïs est d’ailleurs le pionnier du film d’action, la manière de Kurosawa de filmer les combats a été décortiquée au travers des années et a inspiré tous les plus grands réalisateurs. Star Wars n’aurait pas existé d’une telle manière (et sûrement pas ses combats au sabre laser) si George Lucas n’avait pas vu ce film. Bref, c’était juste pour illustrer pourquoi ce film est si important. Et malgré tout son remake américain, une Amérique qui à l’époque était peu encline à regarder du cinéma japonais, a lui aussi marqué l’histoire en inspirant des dizaines et dizaines de western qui l’ont suivi. Encore aujourd’hui, de nombreux films d’actions font référence aux Sept Mercenaires, le remake.

    Autre remake que je prends en exemple, c’est celui de The Housemaid (2010, Im Sang Soo), qui reprenait l’histoire du film du même nom de Kim Ki Young (en 1960). Formidable thriller érotique (ouais, bon :p) qui a montré au monde entier l’étendu du talent de son réalisateur qui, en reprenant cette histoire assez méconnue par chez nous, l’a sublimé à sa manière en lui donnant un coup de jeune et une portée plus actuelle dans son propos. Pourtant, le fond est le même, on pourrait parler de déficit créatif, mais ce n’est pas le cas. S’il n’a pas imaginé toute l’histoire, c’est sa créativité, qui s’est manifestée à d’autres endroits (la réalisation, la mise en scène, le montage, le traitement des personnages, le reflet sur la société) qui fait de ce remake un film monumental et non moins passionnant que l’original.

    Le véritable problème des exemples que tu pointes, comme Charmed, ou ce qu’on peut légitimement redouter pour Buffy, ne réside pour moi pas dans cette notion de remake ou même de reboot. Toutes les histoires sont faites pour être vécues, imaginées, réimaginées et réinterprétées. Si le remake de Charmed est un échec et fait plutôt peine à voir, c’est parce que la série s’installe dans un créneau qui laisse assez peu de place à la créativité et aux talents de ses auteurs et autrices : c’est un teen show CW, on prend une histoire qui plaît à la masse (c’est pareil avec les séries DC Comics chez eux, par exemple) et on l’adapte selon un modèle pré-établi afin de plaire à une fanbase qui aime le genre. C’est une série pop-corn, un mélange de comédie romantique adolescente et de mystères pour tenir en haleine, beaucoup en sont friands (et moi-même j’y ai jeté un oeil de temps en temps avec plaisir) et l’on ne vise rien de plus que ça. Soit par incompétence, par incompréhension du sujet (comme Snyder avec Man of Steel, oui il fallait que je le critique :p), ou simplement parce que l’on vise une cible qui n’est pas celle des fans de l’oeuvre originale.

    Et là on verse vers un autre problème : jusqu’à quel point les fans peuvent s’approprier l’oeuvre ?
    Je comprends ta colère en tant que fan, néanmoins je n’ai pas la même réaction sur les oeuvres que j’aime profondément. Prenons encore un exemple, Max Payne. Tu sais l’amour que je porte à la série de jeux, c’est pas ma Tomb Raider, mais presque. Le jeu a été adapté, sous la forme d’un reboot, au cinéma par John Moore. Sacrilège, les fans ont crié à l’ignominie devant le résultat final : non seulement le réalisateur n’a absolument rien compris au jeu, mais en plus le film est nul. Et c’est entièrement vrai, pourtant est-ce un problème pour autant ? John Moore a décidé d’interpréter l’histoire du jeu d’une manière très différente et a raté son coup, mais il n’y a aucune atteinte à la créativité, au contraire il s’est servi de l’original comme tremplin pour créer une histoire. Alors le résultat est indéniablement mauvais (je hais parler d’objectivité en cinéma, mais je refuse de concéder le moindre bon point à ce film :D) tant son interprétation n’est ni intéressante ni forte émotionnellement. Néanmoins (et je retombe sur l’appropriation de l’oeuvre par les fans) ce film n’a porté aucun préjudice à l’oeuvre originale, les jeux me sont toujours aussi chers et le film n’a rien changé sur ma vision de son univers. C’est une interprétation parmi d’autres, comme un « fan art » ou une inspiration quelconque.

    Enfin, et pour conclure sur le pourquoi du comment je ne suis pas d’accord avec ta conclusion : faire un remake ou un reboot ne traduit aucun déficit créatif de notre génération. Un remake suppose de créer quelque chose selon un modèle initial, à moins de faire une véritable copie en changeant simplement des éléments secondaires (à l’image de Ghostbusters 2016) tout ce qui s’ensuit est un véritable effort de créativité. Les réalisateurs des Sept SamouraÏs, de The Housemaid ou de tout autre remake devenu culte ont obtenu ce statut en comprenant parfaitement ce que doit être un remake, ou un reboot : une oeuvre qui transcende l’originale pour apporter quelque chose de différent.
    Enfin (oui promis c’est vraiment la fin), on est à une époque où la créativité n’a jamais été aussi saluée, des nouveaux films, jeux et séries entièrement originaux sortent tous les jours. Ce n’est pas une poignée de séries qui bénéficient de remake ou de revival paresseux qui vont changer cet état de fait !

    (Until Dawn n’est pas un portage mais un jeu original :p)

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    1. Il me paraissait logique de séparer les jeux vidéo et les films/séries puisque ce sont malgré tout deux médias différents, donc l’approche ne peut forcément pas être la même. On n’a généralement pas les mêmes attentes sur l’un et les deux autres supports, comme tu l’as souligné, puisque si le résultat peut marcher avec l’un, il n’est pas forcé de fonctionner sur les deux autres.

      Après, je ne m’y connais pas autant que toi en matière de cinéma, mais je pense qu’il y aurait moyen qu’un remake à la manière d’un Resident Evil Rebirth puisse fonctionner malgré tout. Il me semble par exemple que Psychose a eu un remake extrêmement similaire à l’original et qu’il a plutôt bien marché non ?
      Dans tous les cas, comme tu le montres si bien avec tes multiples exemples, un remake peut parfaitement fonctionner mais à condition qu’il ait quelque chose de nouveau à apporter. S’il peut reprendre l’histoire à la lettre, il est forcé d’adapter ses propos et ses thématiques à la génération et à la culture à laquelle il s’adresse, sinon, ça n’a forcément pas grand intérêt. Et surtout, je pense que l’impératif pour qu’un remake soit justifié est que du temps se soit écoulé. Or, aujourd’hui, plus ça va et moins œuvre originale et remake ou reboot sont espacés. Du coup, on se retrouve avec deux films identiques à deux époques bien trop proches pour que des nouveautés soient apportées afin de renouveler l’intérêt (je pense notamment à Spider-Man qui a déjà été rebooté deux fois, et qui va l’être une troisième fois si j’ai bien compris…).

      Par contre, pour réagir à ta remarque sur la créativité, je fais bien sûr référence par là à la capacité d’un auteur/producteur à imaginer un univers et une histoire de A à Z, par rapport à ceux qui se contentent de reprendre des choses déjà toutes faites pour les arranger à leur sauce et selon leur vision. Une œuvre peut ne pas avoir la moindre originalité tout en étant réussie d’un point de vue créatif. Le premier exemple qui me vient à l’esprit étant Resident Evil VII, qui ne possède pas la moindre « créativité » dans le sens « innovation » (il se contente de singer les mécaniques à succès des jeux d’horreur actuels en y incorporant quelques mécaniques propres à la licence) mais qui marque néanmoins par sa manière de les mettre en scène.
      D’ailleurs, je tiens aussi à réagir à ça : « Toutes les histoires sont faites pour être vécues, imaginées, réimaginées et réinterprétées ». Si cette phrase est fondamentalement vraie, je ne suis pas totalement d’accord non plus dans le cas présent. J’estime que certaines histoires sont faites pour être racontées, vécues… et c’est tout. Pourquoi toujours vouloir les réimaginer et les réécrire ? Enfin, la réponse est logique, parce qu’on en a une vision différente, mais dans ce cas autant « porter ses couilles » et se risquer à se servir de cette base pour recréer tout un univers, à soi. Exemple, certes ridicule, mais néanmoins adapté il me semble. E. L. James se sentait frustrée par la saga Twilight qui ne correspondait pas à la vision qu’elle avait de la potentielle relation entre Edward et Bella. Qu’est-ce qu’elle a fait ? Elle a posé ses fesses à son bureau, et elle a utilisé cette base pour créer tout un univers bien à elle qui, à aucun moment, ne renvoi pourtant à la saga Twilight. Alors qu’aujourd’hui, ils auraient été capables de nous pondre un reboot de Twilight où Bella est une sadomasochiste ténébreuse attirée par un vampire mégalomane. Tu vois où je veux en venir ?

      Pour réagir à ta remarque sur Max Payne, je dirais que le sujet est plus complexe puisque dans un cas comme celui-là, on change carrément de support. Donc j’ai du mal à concevoir que ça puisse être un véritable « reboot » étant donné que ça se passe en parallèle de l’œuvre originale, qui elle demeure. Du coup, j’aurais plutôt tendance à dire qu’il s’agit d’une adaptation, voire même d’une réécriture, que d’un reboot. C’est un peu de la même manière que je vois les Resident Evil de Paul W. S. Anderson, pour rester dans le thème des adaptations transmédias. L’histoire est complètement différente et remaniée, ne serait-ce que par le fait que le personnage principal n’existe pas dans les jeux alors qu’il en vit les événements directement, mais est-ce qu’on peut pour autant dire que c’est un reboot ? Non, puisque les Resident Evil ont continué de suivre leur storyline sur leur support d’origine, à savoir les jeux vidéo. Je ne sais pas si tu saisis la nuance que j’essaye de souligner dans tout ça.
      Après, tu n’as pas tord non plus. Réécriture ou reboot, le résultat est le même. Ça fait chier les fans qui y voient leur œuvre préférée être salie (comme ça risque d’être mon cas avec Buffy), mais ça ne veut pas dire que le public lambda le vive comme ça, puisque les goûts et les couleurs dans tous les cas. En fait, tout simplement, c’est ce que je vis avec Tomb Raider depuis 2013. Les nouveaux jeux ont un certain succès alors que moi j’ai beaucoup de mal à les accepter, mais ça n’empêche que Lara Croft restera, pour toujours dans l’imaginaire, cette héroïne qu’elle a été entre 1996 et 2008 avant d’être rebootée dans une nouvelle version (complètement ratée, je me devais de le dire haha).

      « On est à une époque où la créativité n’a jamais été aussi saluée, des nouveaux films, jeux et séries entièrement originaux sortent tous les jours ». Ce n’est pas l’impression que j’ai quand je vois le nombre de nouvelles choses qui passent à la trappe parce qu’elles ne s’inscrivent pas dans les « normes » actuelles. Il suffit de voir le nombre impressionnant de séries (pour évoquer un peu ce support) qui sont annulées dès la saison 1 ou, quand elles ont de la chance, à la saison 2, alors qu’à côté des séries déjà vues et revues, ou qui perdent en qualité de saison en saison, continuent d’être renouvelées. Le plus comique c’est quand une série suivie par plusieurs millions de téléspectateurs est annulée « faute d’audience » alors qu’à côté, un nanar qui ne réunit que 600 000 téléspectateurs dans ses bons jours continue d’être renouvelé. Je veux bien qu’il y ait une question de network et de budget qui pèse dans la balance mais quand même.
      Pas étonnant que les créateurs en arrivent à se tourner vers des valeurs sûres, peu importante ce qu’il faut faire pour utiliser le nom en question. Parce que mine de rien, que ce soit un échec, un semi-succès ou un succès, ça apporte de la visibilité, et ça peut leur permettre de rebondir ensuite.

      (Zut, j’étais persuadé qu’il était sorti sur PS3 également ! Je vais corriger ça, merci ! haha)

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    2. Pour le remake de Psychose, on est dans une oeuvre expérimentale et une démarche artistique vraiment singulière. Gus Van Sant (qui pour le coup est un réalisateur phénoménal, pas le gugus mal inspiré qui débarque) était dans une démarche de copie véritable, au sens premier, en refaisant exactement le même film que Hitchcock à quelques détails près. Je ne dirais pas que le film présente un réel intérêt au sens où il ne fera pas vivre l’histoire sous un œil nouveau (contrairement au remake de Resident Evil). C’est vraiment très expérimental, pas forcément une démarche créative et ça n’a jamais poursuivi ce but.

      Après est-ce qu’on peut envisager un remake à la manière d’un Resident Evil ? Difficile à dire, d’un point de vue purement technique on pourrait bien sûr aimer regarder un Star Wars IV entièrement tourné en IMAX avec des effets spéciaux de folie. Mais du côté créatif, c’est difficile pour un film (au contraire du jeu vidéo) de réaliser un remake en donnant le sentiment d’aborder l’histoire d’une manière nouvelle, on approcherait plus d’une interprétation. Un jeu qui passe de la vue isométrique en caméra bloquée à un TPS caméra libre par-dessus l’épaule, ça a un impact énorme sur le level design et sa manière de l’abordée, alors qu’un film sera toujours tourné à peu près de la même manière (personnages face caméra, sauf les expérimentations type Hardcore Henry).
      Mais certains films peuvent tout de même donner ce sentiment de « remake » même s’ils n’en sont pas, je pense à Blade Runner 2049 qui, grâce tant aux avancées technologiques de notre époque que le talent de Denis Villeneuve, a véritablement gommé et corrigé l’univers de son prédécesseur. Sans être un remake (c’est une suite en réalité) on peut presque lui coller cette étiquette de film qui est venu « refaire » l’univers raconté il y a des décennies.

      Je ne crois pas forcément qu’il y ai besoin qu’un grand temps s’écoule entre deux films pour qu’une histoire soit recréée. En reprenant ton exemple de Spider-Man, celui de Sam Raimi et celui de Jon Watts sont très différents et abordent le personnage sous des angles très éloignés, du coup dès lors qu’un réalisateur a quelque chose d’intéressant à raconter sur un univers, je suis pas opposé à l’idée de le voir y toucher. C’est d’ailleurs ce que je voulais dire à propos des histoires qui « sont faites pour être réécrites » : quand un univers est d’une richesse folle, laissant place à l’imagination et l’interprétation, que ça soit par ses personnages, son contexte ou ses thèmes, je trouve ça fabuleux de voir des réalisateurs prêts à s’y attaquer malgré les risques. Contrairement à toi je ne pense pas qu’imaginer un univers dans sa totalité soit vraiment différent que de faire parler sa créativité au travers d’un remake ou d’un reboot. Imaginer un univers c’est très simple (il suffit de voir les milliers d’apprenti-réalisateurs qui croient qu’ils ont l’idée du siècle, avant de se rendre compte que face caméra cela ne rend pas très bien), mais rendre cet univers cohérent, lui apporter une substance et une force qui touche le spectateur, ça demande un talent bien, bien supérieur. Je compte plus le nombre de films où dans mes critiques je n’avais que « super univers, mal exécuté » à dire, récemment « Sans un bruit » par exemple. Imaginer des univers c’est très stimulant intellectuellement et on adore tous faire ça (moi le premier), mais j’ai infiniment plus de respect pour les créateurs qui ont été capables de s’approprier un univers riche et lui donne une force bien propre à eux. Je pense à Rian Johnson avec Star Wars VIII récemment par exemple.
      Mais je comprends complètement ton ressenti par rapport aux remake et reboot, c’est juste que j’accorde infiniment plus d’importance au travail du réalisateur et son traitement du sujet que à l’histoire en elle-même. Martin Scorsese, Denis Villeneuve et Greta Gerwig pourraient me raconter exactement la même histoire dans trois films différents, je suis sûr que j’y prendrai à chaque fois du plaisir si les trois en profitent pour faire parler leurs propres styles.

      Après oui je suis d’accord, il y a beaucoup de séries et films qui passent à la trappe au profit de séries et films de licences à succès, mais ce n’est pas vraiment une histoire de reboot. Si les gens sont fans de The Walking Dead, on peut pas leur en vouloir de n’avoir pas accordé d’importance à Gypsy (ça m’a fait mal de le dire ça, donnez moi une deuxième saison !!)
      Cependant l’industrie des séries télé est entrée depuis l’arrivée en force des services de SVOD dans une guerre féroce, il y a des milliers de séries qui viennent de partout, tout le temps, sans arrêt, et la consommation s’y est adaptée : on regarde beaucoup de choses sans vraiment prendre le temps de les apprécier et d’y réfléchir. Là encore c’est pas vraiment un problème de créativité, au contraire, on a donné carte blanche à beaucoup de monde pour produire beaucoup de contenus, et au final ceux qui s’en sortent le mieux c’est ceux qui produisent un contenu « rassurant » pour le spectateur : histoire de police, de juges, de famille, bref, des domaines exploités depuis longtemps à la télévision et qui donne un peu ce sentiment de « toujours voir la même chose ». Pourtant il y a des centaines de séries innovantes à côté.
      Heureusement le cinéma reste sur un courant alternatif grâce à ses nombreux festivals, critiques et ses salles indépendantes : même les films qui font peu d’entrées ont des chances de rester cultes grâce au bouche à oreilles. C’est une industrie où on accorde beaucoup de place à des films qui n’ont pas la même puissance marketing que les blockbusters. Bon, ça vient aussi avec un élitisme gerbant que je combats tous les jours…

      Après j’ai aussi ressenti ce même « ras le bol » que toi il y a longtemps avec le sentiment de voir toujours le même genre de séries et films. Du coup j’avais pris le temps de me renseigner sur des choses plus confidentielles (séries moins médiatisées, films indé) ou venant d’autres pays, la Corée notamment, qui produit beaucoup de très bons contenus et qui, pour le coup, du contenu qui donne un bon vent d’air frais (et si un jour tu veux des conseils, fais signe!)
      Au final il faut aussi prendre tout ça avec beaucoup de recul : une série, un film ou un jeu est une oeuvre définitive, qui a vécue et apporté son lot d’émotions. Les Sept Mercenaires de 2016 n’ont pas effacé le bonheur que j’ai éprouvé devant le film de 1960, le reboot de Buffy ou celui de Charmed ne doivent pas empiéter sur le bonheur que t’ont apporté les séries originales. A la limite ça donnera envie aux plus jeunes et générations futures de jeter un œil à cette série de ta jeunesse 😉

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    3. Tu évoques pour Resident Evil un changement de caméra, mais n’oublie pas qu’entre RE1 et Rebirth, il n’y a pas eu de changement majeur comme ça. Ils l’ont fait pour RE2 (même si laisser le choix au joueur aurait pu être un plus), mais ils ne l’ont pas fait pour RE1, et ça n’a pas empêché le remake d’être un énorme succès. Pour le coup, c’est réellement une refonte graphique essentiellement, avec quelques ajouts mineurs dans le gameplay et dans le scénario. Mais là n’est pas vraiment le sujet, et je suis d’accord sur le fait qu’un tel procédé me paraît quasi-impossible au cinéma étant donné que comme tu le dis, la manière de filmer restera toujours la même, expérimentations mises à part. Ceci dit, c’est drôle que tu parles de « remake qui n’en est pas », parce que je vois justement RE7 (pour rester sur cette licence) comme un « reboot qui n’en est pas ». Comme quoi, parfois, le jeu vidéo et le cinéma peuvent présenter les mêmes caractéristiques malgré la différence de format.

      Je ne pourrai pas te dire pour les Spider-Man étant donné que je me suis arrêté au deuxième opus de la première génération avec Tobey Maguire. Par contre, je conçois, et heureusement d’ailleurs, qu’il est possible de recréer une histoire sans que plusieurs décennies ne passent forcément entre les deux, auquel cas notre génération serait confrontée à un sacré problème. Mais je n’en vois pas l’intérêt en fait. Si on commence à penser comme ça, on peut durer longtemps avec untel ou un tel qui rachète les droits pour faire sa propre vision d’une même histoire. Et de 2 reboots on passe à 15 reboots où l’histoire est exactement la même mais nuancée de partout sur des détails insignifiants. On ne s’en sortirait plus. Finalement, ça serait comme faire en sorte que des fan-fictions puissent être officiellement reconnues et adaptées.
      Pour ton commentaire sur l’appropriation d’un univers, je te rassure, on est d’accord. Regarde, des œuvres comme The Last of Us ou The Walking Dead n’ont pas la moindre originalité, elles ne font que revisiter et s’approprier des univers et des histoires qu’on a déjà vues et revues depuis les années 80. Mais elles le font tellement bien qu’elles ont quand même réussi à entrer dans l’histoire et à nous surprendre. Seulement, plus ça va et plus j’ai l’impression qu’à cause de ça, la créativité pure et dure finit par être étouffée ou par disparaître. Jusqu’à aujourd’hui, où on ne fait que bouffer la même soupe de tous les côtés : super-héros au cinéma (et à la télévision), reboots et revivals à la télévision et remastérisations/portages/reboots dans les jeux vidéo. On est clairement dans une phase creux d’un point de vue créatif, et j’espère qu’on va vite en sortir parce que ça commence à lasser. Ne serait-ce que sur les consoles, j’espère que la prochaine génération apportera un réel vent frais niveau licences parce que celle-ci, aussi agréable fût-elle, n’a vraiment pas marqué les annales.

      Je suis également d’accord pour le fait que l’évolution de notre manière de « consommer » la culture y est pour beaucoup. Mais d’un côté c’est le serpent qui se mord la queue : on évolue en fonction de ce qu’on nous donne. Plus ils vont nous offrir de choix, plus on va vouloir bouffer à tous les râtelier sans prendre le temps de savourer ce qu’on nous offre de peur d’être à la traîne. Un effort doit être fait des côtés à mon sens. En tout cas, personnellement, il y a bien longtemps que j’ai lâché l’affaire. Si je dois découvrir une œuvre deux ans plus tard parce que j’ai voulu profiter à fond d’un coup de cœur, alors je le ferai. Ça me reviendra moins cher, et en plus j’en aurai pour mon argent. Quand je vois, par exemple, le nombre de joueurs qui ne finissent pas leurs jeux parce qu’un autre est sorti entre temps et qu’ils ont voulu rester « dans la course », ça me fait mal au cœur. À moins qu’une œuvre soit vraiment TRÈS mauvaise, c’est juste inconcevable pour moi de ne pas aller au bout. Dans le cadre des jeux vidéo, j’ai limite des remords à changer de jeu avant d’avoir platiné le précédent, quand même bien je l’ai déjà retourné dans tous les sens, c’est pour dire…
      (Par ailleurs, je te soutiens dans le combat de cet « élitisme » gerbant que tout ça a fait émerger. Sous-prétexte qu’une personne préfère consommer du blockbuster et du best-seller, ses goûts et sa passion seraient moins légitimes que ceux de quelqu’un qui aime le genre d’auteur ? Quelle vaste blague).

      Enfin, je suis on ne peut plus d’accord avec la fin de ton message. J’ai toujours de côté la liste, justement, de jeux indés que tu m’avais conseillés même si je ne me suis toujours pas penché dessus. Je ne manquerai pas de me tourner vers toi si jamais je cherche des références dans le jeu étant donné que je sais que tu en connais un certain nombre, je le vois ne serait-ce qu’avec les critiques que tu publies sur ton blog qui sont bien souvent des œuvres dont je n’ai jamais entendu parler. Et bien sûr, malgré ce sentiment de ras-le-bol, il est évident que tout ça n’empiètera jamais sur le bonheur que les œuvres ont pu me procurer au moment où je les ai découvertes, quelle que soit l’époque. Ça me fait juste un petit pincement au cœur de les voir finir ainsi, forcément.
      En tout cas, merci infiniment de prendre le temps de débattre de tout ça avec moi. C’est vraiment ce que je recherchais avec cet article (malgré le côté coup de gueule) et c’est tout simplement passionnant de voir comme nos avis peuvent se rejoindre et diverger en même temps ! 😀

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    4. Oui, Resident Evil Rebirth conservait le même type de caméra, c’est vraiment sur d’autres aspects que le jeu est « revisité ». Les graphismes par exemple, élément ô combien essentiel pour un jeu (peu importe leur style, je ne parle pas de beauté -purement subjective-, mais des graphismes comme expression du jeu) qui, en étant remis au goût du jour (notamment quand le jeu est passé de PS1 à GameCube, ensuite sur la génération actuelle ça ressemble plus à un portage et lissage des textures), a permis au jeu de prendre une dimension différente. Les décors ont gagné en précision et permettent ainsi au joueur de s’adapter et s’immerger dans un environnement qui ne provoque pas les mêmes sensations. L’aspect cubique et les couleurs plus chatoyantes, moins diverses, de la version PS1 traduisaient une direction artistique bien différente (et conforme à son époque et ses limitations) du remake GameCube, puis portage PS4, de ce premier Resident Evil. C’est surtout sur ce point que le cinéma ne peut pas vraiment bénéficier du même traitement : on remasterise des films, bien sûr, on va même parfois colorer des films initialement sortis en noir et blanc, aller chercher des pellicules d’origine à la définition plus grande qui ne pouvaient être exploitées commercialement (à cause des télés et supports de l’époque) à la sortie du film. Néanmoins on est dans l’esthétique la plus pure, et si ça apporte indéniablement un charme différent aux films, ça ne change pas fondamentalement l’expérience.
      Par contre je n’y pensais pas hier, George Lucas a vraiment pris à bras le corps cette idée de remasterisation avec sa trilogie originale des Star Wars, en ajoutant des effets spéciaux au fil des années et rééditions DVD et Bluray. Bon, vu le résultat final, on est bien content qu’aucun autre réalisateur n’ait eu la même lubie…

      Alors je suis d’accord sur l’idée qu’adapte et réadapter un personnage finisse par devenir un problème. Pour reprendre l’exemple de Spider-Man, on en est au deuxième reboot (et il ne devrait pas y en avoir d’autre tant que le MCU fonctionne bien), s’il n’y a pas eu de lassitude jusque là c’est parce que les réalisateurs ont su chacun nous présenter des versions très différentes. Les trois Spider-Man que l’on a vu au cinéma n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est les couleurs du costume, et chacun s’attaquaient à des problématiques différentes, des valeurs et des thèmes différentes.

      Pas d’accord par contre sur l’idée d’une phase creuse au niveau créatif, il y a un énorme mouvement de nouveauté dans les séries et films grâce aux plateformes qui se multiplient. Les risques sont pris, sont nombreux, et je le vois chaque semaine au cinéma il est plus divers que jamais. Alors certes, on assiste à une uniformisation des blockbusters, pas vraiment dans les licences mais plus dans la manière de construire les films ce qui donne parfois l’impression de toujours voir la même chose. Mais c’est un phénomène assez normal finalement, chaque grande époque du cinéma a été marquée par des modèles qui se sont répétés jusqu’à ce qu’un nouveau modèle arrive. Je pense que le plus gros problème c’est les critiques de cinéma et de séries, professionnels notamment, qui ne prennent pas de risque et ne s’ouvrent pas nécessairement à des oeuvres qui ne bénéficient pas du même matraquage marketing que certains. Il suffit de voir Netflix, tout le monde (Télérama et compagnie) a parlé de 13 Reasons Why pendant des mois, mais une série animée comme BoJack Horseman ne doit sa relative popularité qu’à des fans bruyants sur les réseaux sociaux, ou une série comme Live (à la fois passionnante et déterminante, probablement un modèle pour l’avenir du genre) passe complètement inaperçu. Pourtant toutes ces séries sont distribuées par Netflix, avec le petit sigle « Netflix Originals ».
      Du coup, sur trois séries, on en a une assez classique et deux très originales, mais on n’a retenu que la première.

      C’est pour ça aussi que je parlais de curiosité et de démarche d’aller voir autre chose : il n’y a aucun mal à regarder ce qu’il y a de plus mainstream, je suis le premier à le faire et j’aime profondément des licences qui attirent un milliard de personnes en salle (les films Marvel par exemple), mais je pense que notre époque a la chance grâce à internet et la multiplication des plateformes légales d’avoir accès à des oeuvres très diverses. Netflix et OCS financent énormément de contenu, même s’ils n’en font pas toujours une publicité suffisante (mais c’est compréhensible, ils misent leur marketing sur ce qui va rapporter le plus) et c’est ce qui donne le sentiment de toujours voir la même chose.

      Il ne faut pas oublier qu’il y a dix ans, on regardait les séries policières sur TF1 diffusées dans le mauvais ordre, et pour découvrir des bonnes séries plus originales à télécharger, on devait aller se renseigner sur divers sites internet. Aujourd’hui les sources sont plus larges et le contenu plus varié, du coup l’idée d’une créativité en berne ne me convainc pas. Je pense que le véritable problème se situe dans le traitement de ces œuvres et leur relais : j’essaie de plus en plus de parler sur mon blog de choses « moins attendues » (des films qui sortent sur e-cinema par exemple, ou des séries Netflix Originals moins mises en avant par la plateforme), parce que je pense qu’on passe tous à côté de beaucoup de choses.

      Enfin, et c’est un avis on ne peut plus personnel (et puis on dérive sur un autre sujet mais comme tu l’as mentionné au détour d’une phrase :p) je ne comprends pas les critiques à l’égard de la génération PS4/Xbox One sur l’idée qu’il n’y aurait pas de jeux marquants. Bien sûr, toutes les générations n’auront pas la chance d’avoir leur Shadow of the Colossus ou Metal Gear Solid 2, mais cette génération a eu son lot pour moi de très grands jeux que je retiendrai sans mal : Horizon, Bloodborne et Yakuza 0 par exemple font sans problème partie des jeux qui m’ont le plus marqué dans ma vie de joueur.

      Pour une fois qu’on peut discuter autrement que sur twitter et ses limites de caractère! La notion de créativité et celles de remake ou de reboot est un sujet passionnant, d’autant plus qu’il peut être abordé sous des angles très différents selon les domaines (comme on l’a dit en opposant jeux vidéo et cinéma). Surtout que le game design et la réalisation me passionnent, du coup c’est intéressant de voir comment chacun perçoit ces problématiques. Certains vont être plus sensibles à l’histoire et dans ce cas ça peut être barbant de rejouer au même jeu « en plus beau », d’autres vont être plus sensibles au game design et pourront être passionnés par un jeu dont ils connaissent déjà tout le déroulement. C’était mon cas un peu avec le remake de Shadow of the Colossus par exemple, c’est le même jeu de A à Z, mais la refonte graphique provoquait inévitablement un comportement différent en tant que joueur : le brouillard (qui traduisait les limitations technique de la PS2) est remplacé par une distance d’affichage folle, et par conséquent une exploration différente.

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    5. C’est clair que passer d’une bouillie de pixels colorés sur PS1 à un jeu très réaliste (aujourd’hui encore, on peut dire qu’il a très bien vieilli et qu’il était limite en avance sur son temps) où l’obscurité et les jeux de lumière créent une ambiance si particulière beaucoup aidé à créer le mythe qu’est ce remake. Et je suis certain qu’il en sera de même avec RE2 malgré le changement de gameplay. J’ai beau critiquer Capcom qui est à mes yeux le pire studio en terme de recyclage (il suffit de voir qu’à l’heure actuelle, tous les opus sont ressortis sur toutes les consoles sous forme de portage/remaster – ce qui est un bien comme un mal), quand ils s’y mettent ils sont capable du meilleur et de loin. Et comme tu le dis, un tel retravail est impossible pour un film, à moins de le retourner entièrement. Mais forcément, cela impliquera des acteurs différents, des décors différents, et donc une expérience complètement différente, là où un jeu vidéo peut se targuer de nous fournir la même, mais vécue différemment.
      N’étant pas un fan de Star Wars, je ne sais pas à quoi tu fais allusion. Il a réédité la première trilogie en y ajoutant des éléments de post-production ? Ca doit faire complètement bizarre du coup, non ?

      Pour réagir à cette histoire d’uniformisation, oui, tu as raison. On pourrait même parler de phénomène de société qui correspond à nos moeurs actuelles en fait. Il est évident que l’on va davantage chercher à parler de ce qui marche le mieux pour faire des vues (pour les journalistes/blogueurs/youtubers) que de se risquer à aller contre le sens du vent et voir le compteur de vue stagner. C’est bête mais c’est comme ça, c’est le prix à payer quand on vit à l’ère du numérique où tout va très (trop) vite. Après, c’est comme tout, je pense qu’il faut savoir équilibrer les choses. Surfer sur les phénomènes du moment c’est bien, tenter de montrer à ses lecteurs, surtout quand on a la chance d’avoir une large audience, qu’il y a d’autres choses moins connues qui méritent également de la visibilité c’est bien aussi. En tout cas, de mon côté, c’est ce que j’essaye de faire quand j’en ai l’occasion. Je ne cours pas après les vues mais après les échanges. Alors forcément, on ne va pas se mentir, voir le compteur de vues exploser (comme avec cet article) ça fait toujours plaisir. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai envie de m’empêcher de parler de choses moins en vogue, quitte à ce que mon article peine à dépasser les dix vues. Si en faisant ça, j’arrive à trouver quelqu’un avec qui en discuter ou à convaincre quelqu’un de s’y essayer, alors je considère que mon objectif est atteint. Alors qu’au contraire, je trouve dommage de voir un certain nombre de blogueurs/youtubers abandonner des trucs qui leur faisaient plaisir parce que « ça ne rapporte pas assez de vues ». Les mêmes qui disent pourtant continuellement « Je ne recherche pas les vues, je le fais pour la passion ou pour le plaisir ». Tout ça pour dire que je suis d’accord avec tes propos sur le sujet, et que c’est aussi pour ça que j’aime ton blog. T’es un des rares que je suis à oser parler de choses dont on n’entend parler nulle part ailleurs, et c’est un non-féru de cinéma qui te le dit ! (D’ailleurs, pendant que j’y pense, je te conseille d’aller faire un tour sur le blog « alarencontreduseptiemeart.com » -@JKDZ29 sur Twitter-, qui est un passionné de cinéma également, vous auriez probablement beaucoup à vous dire !)

      Attention, personnellement, quand je dis que cette génération est plus décevante que les autres, je ne dis pas pour autant qu’elle exempte de nouveautés marquantes non plus. Parmi les jeux que tu as cités, Horizon est également le jeu qui m’a véritablement marqué sur cette génération. Ca a été mon plus gros coup de coeur vidéoludique depuis la série Uncharted, ce n’est quand même pas rien. Dire que j’ai failli passer à côté en plus… (et rassure toi, il n’y a pas de bon débat sans digression haha). Pour Bloodborne et Yakuza, je t’avoue que je n’y ai pas joué car ce n’est pas mon style de jeu du tout. J’aime relever des défis, mais je ne tirerais aucun plaisir à faire un jeu comme Bloodborne qui m’énerverait plus qu’autre chose, et n’étant pas du tout attiré par l’univers nippon, Yakuza n’est pas pour moi, quand bien même j’en entends beaucoup de bien.

      Je suis on ne peut plus d’accord avec ton dernier paragraphe. Comme toujours, tout dépend de la sensibilité et de la personnalité de chacun, et parfois même d’un cas en particulier. Par exemple, en tant que grand fan d’aventure, on pourrait me sortir 15 nouveaux opus d’Uncharted que je ne m’en lasserais probablement pas, alors que d’autres pourraient estimer que les jeux d’aventure n’ont plus rien à apporter parce qu’ils ont trop longtemps eu le vent en poupe. Par contre, sur d’autres sujets, je pourrais avoir le sentiment inverse. Par exemple, pour parler un peu musique, je commence à me lasser de Britney Spears qui, si elle continue à faire de la bonne musique, n’évolue plus du tout artistiquement parlant, ni en terme d’image, ni en terme de production, ni en terme de prestation scénique (en résumé elle n’évolue plus sur rien quoi). Idem pour les films d’horreur, un genre que j’adore mais qui, je trouve, se renouvelle tellement peu qu’il ne parvient plus (ou très rarement) à faire son effet. Comme tu le dis, tout ça est un sujet passionnant sur lequel on pourrait échanger des heures tant il est vaste. Et des heures ne suffiraient probablement pas à en faire le tour.

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    6. Oui Capcom est capable du meilleur comme du pire. C’est aussi un problème plus économique pour le géant japonais (qui n’a de géant que son histoire désormais), ses multiples portages et remaster lui permettent de garder la tête hors de l’eau et financer des projets un poil plus ambitieux.
      Alors ouais, les rééditions de Star Wars c’est n’importe quoi. A chaque grande sortie (VHS, puis DVD, puis Bluray, ou même nouvelles sorties en salles…) la trilogie originale a connue plein de modifications. Des scènes rajoutées, coupées, montées différemment et des effets spéciaux rajoutés à l’arrache. Résultat complètement bizarre ? T’es loin du compte c’est pire que ça :p https://www.youtube.com/watch?v=RNbzSH84mj0 (par exemple, les changements du tout premier SW)
      D’ailleurs aujourd’hui c’est quasi impossible de mettre la main sur le film qui a été diffusé au cinéma en 1977. George Lucas s’est attaché à le faire disparaître au profit des bouillies successives qu’il a proposé.

      Je te rejoins complètement sur ce souci de la recherche au clic et à la popularité. C’est aussi ce qui me fait éviter youtube (dans le domaine du cinéma, pour le reste je connais moins), je comprends totalement qu’une personne qui base toute son activité économique sur la vidéo soit obligée de parler de ce qui fonctionne le mieux. Encore plus vu le temps que prend le tournage et le montage d’une vidéo, mais ça ne m’intéresse pas particulièrement. Certains sont passionnants car ils livrent des analyses assez pointues (je pense à Lessons from the Screenplay par exemple qui est mon youtubeur cinéma préféré), mais dans l’ensemble ça ne m’intéresse pas. Je dénigre pas pour autant, c’est aussi des points d’entrée sympa pour les plus jeunes qui ne sont pas forcément « sensibles » à la critique ciné.
      Et comme toi j’aime plus que tout quand quelqu’un vient me dire qu’elle a découvert un truc moins connu grâce à un article que j’ai pu écrire dessus, c’est beaucoup plus intéressant que de discuter du dernier truc à la mode. Même si ça a pu donner aussi des débats intéressants, autour de l’éducation par exemple avec 13 Reasons Why (ouais encore lui :p)
      (Je note le blog que tu me conseille)

      Pour Yakuza je suis tellement fan de la licence que je ne peux que conseiller, mais je comprends que l’univers passionne pas forcément. Après, si t’aimes les histoires policières ou de mafieux, au-delà du contexte, c’est aussi un jeu plein de suspense et de rebondissements très bien écrits.

      Je connais ça ouais, finir par se lasser de quelque chose que l’on a aimé. Britney je ne m’en suis jamais vraiment lassé, c’est plutôt qu’au fil des années mes goûts musicaux m’ont mené vers d’autres styles et d’autres artistes (mais j’aime bien l’écouter encore de temps à autre, surtout les hits qui me rappellent l’époque où je la suivais, même si maintenant je me balade entre hard rock et k-pop, parce qu’il faut bien varier :p). Par exemple les séries télé pendant un moment m’ont lassé, de manière général, pas à cause d’un manque de nouveauté mais plutôt un format qui ne me parlait plus vraiment. Et j’ai fini par y retourner avec des séries différentes de ce que je regardais à l’époque, qui abordaient des thèmes qui me correspondaient plus.

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    7. Est-ce qu’ils ne perdent pas du temps et de l’argent, mine de rien, avec tous ces remasters ? Parce que je ne suis pas sûr qu’à force de les sortir sur toutes les consoles existantes, parfois d’une génération à une autre, soit une énorme source de revenus non plus. Je préférerais qu’ils se concentrent sur un RE8 ou, mieux, un Revelations 3 étant donné que je n’aime pas la tournure prise par RE7.
      J’ai regardé une partie de la vidéo comparative sur Star Wars, je suis à la fois fasciné et effrayé par la manière dont ils ont réussi à modifier le film au fil des rééditions. Fasciné puisqu’on dirait qu’ils ont carrément retourné certaines scènes alors que non, et là l’expression « magie du cinéma » prend un tout nouveau sens, effrayé puisque finalement, par moments le film n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’origine… Je comprends largement que ça puisse dérouter les fans !

      Sur YouTube, ça touche tous les domaines. Je pensais notamment à MrBboy45 qui a abandonné son let’s play de Shadow of the Colossus (puisque t’en parlais) parce qu’il ne faisait pas assez de vues. C’est vrai qu’il accusait une sacré baisse d’audience par rapport à ses autres let’s play, mais justement, ces derniers étaient là pour compenser, et je trouve ça un peu regrettable de boycotter les quelques 20 000 personnes qui suivaient malgré tout SOTC. Certes ses revenus en dépendent donc c’est normal qu’il y a accorde une certaine importance (comme tu l’as dit), mais dans ce cas il pouvait le finir en live et/ou le finir avec une, deux ou trois grosses vidéos plutôt que d’écheloner comme il le faisait. D’autant que Bboy n’a quasiment aucun montage à faire (ce n’est pas le genre à faire du montage pour dynamiser la vidéo et ne laisser que les moments les plus importants, c’est un youtuber « à l’ancienne » si je puis dire), donc ce n’est pas ce qui lui aurait pris le plus de temps.

      J’adore les histoires policières, c’est même mon genre de prédilection depuis toujours. En revanche, je suis un peu moins fan de l’univers « mafia », et surtout, j’accorde une grande importance à l’univers général. Par exemple, une histoire policière nipponene m’attirera pas, là où une histoire policière en Amérique m’attirera. C’est idiot mais c’est comme ça. J’ai vraiment besoin de me retrouver dans l’univers dépeint, sinon je n’accroche pas. Et je serais bien tenté de te dire : « Après tout, je peux bien essayer, ça ne coûte rien », mais j’ai tellement de jeux en retard que j’essaye d’éviter de perdre du temps à faire des jeux qui me plairont sans doute pas. D’autant que d’après ce que j’ai entendu dire, Yakuza c’est une centaine d’heures de jeu. Donc pour le coup, ça me dissuade encore plus.

      Bizarrement je vois ce que tu veux dire pour les séries. Je n’ai jamais été très cinéma, le preuve en est que je n’ai pas regardé beaucoup de films dans ma vie. Par contre j’ai toujours été un immense fan de séries, au point d’en regarder à la pelle. Mais je ne sais pas pourquoi, depuis quelques semaines je n’ai plus cette envie d’en regarder dans l’immédiat. Sans doute qu’une petite pause s’imposait pour repartir de plus belle quand l’envie sera là.

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    8. Alors tout dépend de quels jeux on parle. Un Devil May Cry HD Collection par exemple ça coûte rien comme tous leurs autres portages, et c’est surtout l’assurance d’avoir quelques bonnes ventes. Le risque est minime, même si le portage venait à se casser la gueule au niveau des ventes, ça ne leur a coûté qu’un bref contrat de sous-traitance avec un studio quelconque qui s’est occupé du portage.
      Un remake comme RE 2 par contre doit coûter beaucoup plus cher, si toute la partie narrative est déjà bouclée (du moins le scénario), il y a tout un effort de développement sur le jeu. Là, sans coûter aussi cher qu’un jeu original (la pré-production doit être négligeable je pense en comparaison d’un univers à créer de toute pièce), l’échec n’est pas permis.
      Mais tous ces jeux grâce à leur aura, soit auprès des anciens joueurs qui vont y rejouer avec plaisir ou les nouveaux qui vont découvrir un jeu considéré comme culte, assure des revenus importants pour un tel studio. Autant des studios comme EA ou Activision peuvent s’en passer aisément, autant Capcom dont la puissance financière n’a cessé de se restreindre a forcément besoin d’assurer ses arrières, surtout à une époque où il n’a jamais coûté aussi cher de développer un jeu vidéo.

      Je comprends que l’univers d’un Yakuza puisse ne pas attirer, le processus d’identification est forcément plus difficile quand on aborde un univers loin de nous (mais personnellement je n’ai pas besoin de me retrouver dans l’univers pour l’apprécier). Cela dit un Yakuza c’est pas non plus si long, l’histoire en ligne droite se termine la majorité du temps en une vingtaine d’heures. Là où on dépasse la centaine d’heures, c’est quand on passe sa vie comme moi à errer dans le mini-jeu du karaoké et des UFO Catcher :p
      Mais d’ailleurs les Yakuza constituent un bon exemple de cette omniprésence des remake. Yakuza Kiwami 1 et 2 sont des remake complet (sur un nouveau moteur à chaque fois) du premier et deuxième épisode sortis sur PS2 il y a plus de dix ans. Là si on n’y gagne pas forcément beaucoup artistiquement, ceux-ci ont constitué un véritable intérêt financier pour le studio qui a découvert à cette occasion une vraie popularité et attente en occident avec des joueurs PS4 qui ont découvert la licence à cette occasion. Comme quoi, un remake peut aussi servir à redonner une seconde jeunesse à une licence qui était passée un peu inaperçu dix ans plus tôt !

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    9. Je serais quand même bien curieux d’avoir des chiffres concrets à ce sujet. Parce que si un portage ne nécessite pas beaucoup de ressources, il doit quand même y avoir un certain nombre de coûts (les contrats avec les studios, les salaires, la production physique, etc.). Je me doute qu’un échec ne mettrait pas en péril l’entreprise mais qu’en est-il de plusieurs échecs consécutifs (si tant est qu’il y ait vraiment risque d’échec, parce que j’en doute) ? Est-ce qu’ils ne risquent pas d’y perdre un peu finalement ? Tandis qu’un remake comme RE2 la question ne se pose même pas, les ressources mobilisées sont beaucoup plus importantes et l’échec n’est pas permis comme tu dis.

      Je me disais bien que Yakuza avait l’air de sortir de « nulle part » tout en ayant plusieurs opus à son actif déjà. Tout s’explique !

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  4. Après la lecture de ton article, j’ai fait l’inventaire de ma collection ps4 par curiosité. Résultat sur mes 26 jeux, 9 sont des remakes/portages/remastered et 17 sont vraiment développés pour cette génération de console. Parmi les 17 jeux, seulement 6 sont des nouvelles licences, les autres étant des suites provenant des générations précédentes. Le résultat me fait un peu peur quant à la créativité dans notre média favori :O (ou du moins dans le style de jeux qui m’intéressent)

    Cependant, je trouve tout de même que le jeux vidéo est un média où il est bien plus difficile d’accéder à son histoire que peut l’être le cinéma ou la littérature par exemple. Les évolutions techniques font qu’une majorité des anciens jeux vidéo sont inaccessibles au commun des mortels pour être pratiqué dans de bonne condition. L’ère de la HD a rendu nos les consoles des générations 128bits (et avant) horrible à voir sur nos téléviseurs modernes. Ce pose également l’accessibilité à ces anciens jeux. Comment ce les procurés de nos jours ? Les revendeurs et spéculateurs ayant la main sur le marché du rétro, bon courage pour vouloir faire un Paper Mario sur Gamecube sans vendre un rein. Et enfin on aura toujours ce problème que sans rétro-compatibilité, il est impossible sur console de jouer à un jeu de la génération précédente… Tout cela fait que je vois tout de même d’un bon œil les remastered/portages/remakes, du moment qu’il y a un minimum de travail derrière pour les faire découvrir aux nouvelles générations. Le plus gros problème pour moi, c’est le manque de créativité qu’il y a en parallèle de tout ça. Les deux marchés pouvant très bien coexister si il y avait un bon équilibre… Bien évidemment dans le lot j’ai une préférence pour les remakes comme Ratchet & Clank ou Resident Evil 2, mais sans les remastered/portages je n’aurai jamais découvert The Last of Us ou Okami par exemple 🙂

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    1. N’est-ce pas ? C’est bien beau de donner suite à nos sagas favorites et de nous donner l’occasion de rejouer à certains jeux de notre passé (même si leur plan marketing pour ça, qui consiste à nous sucrer la rétro-compatibilité pour nous pousser à les racheter est juste à vomir – chose à laquelle je n’ai jamais cédé d’ailleurs), mais ce serait bien maintenir un certain équilibre niveau nouveautés. Cette génération est la première à me donner cette impression qu’il n’y a eu rien de bien neuf à l’horizon. J’espère que la prochaine corrigera le tir ! (Et je m’apprêtais à répondre à la suite de ton commentaire mais en fait ce n’est pas la peine, puisque j’ai visiblement anticipé avec ma réponse qui rejoint ta conclusion haha ! Oui, nous sommes d’accord, les deux marchés peuvent très bien co-exister, doivent co-exister même, mais un équilibre doit absolument être trouvé pour ça, et il faut qu’ils abandonnent leur marketing foireux pour que ça marche).

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  5. Action globale je crois ! Regarde dans la musique le nombre d’albums de reprises 😣… c’est le fléau en effet de ces dernières années, surfer sur les succès du passé. Et ne rien proposer de neuf et totalement personnel. Ça en est presque énervant, de quoi « boycotter » tout ça !

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    1. C’est vrai que je n’ai pas évoqué le cas de la musique, mais je me suis fait la même remarque. Ça s’est un peu calmé ces derniers temps (enfin je crois) mais il y a une période où on n’entendait parler que d’albums de reprises ou de chansons reprises. Surtout en France. Un phénomène qui était à l’origine un hommage était finalement devenu une pompe à fric facile.
      Et tu as raison de parler de boycotte, c’est ce que je fais autant que possible de mon côté. Bien sûr je me laisse parfois tenter mais j’évite au maximum de tomber de leur piège.

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  6. Je te rejoins sur le point qu’il y en a trop. En fait, je pense qu’il pourrait y en avoir beaucoup des intéressants, mais seulement si ça a un intérêt quelque part (technique pour les jeux-vidéo par exemple, ou scénaristique pour les films/série, etc…). Mais comme tu le dis, le problème, c’est que c’est juste une pompe à fric dans une grande partie des cas.

    Deux-trois exemples ont été bien faits et ont été de ce fait bien accueillis, et paf, tout le monde s’est jeté dans l’engrenage pour avoir son succès (et sa rentrée d’argent !). Je me suis fait la remarque que j’avais finalement très peu de jeux originaux sur PS4 (un tiers étant des remasters, un autre tiers des suites, et il y a le reste -qui ne m’a d’ailleurs généralement pas marqué comme d’anciens jeux l’ont fait sur la génération précédente).

    Le principe qui a tendance à m’agacer le plus, c’est celui du reboot en fait (parce qu’en soi, un remaster de jeu-vidéo permet aux intéressés d’y jouer sans que ça change quoi que ce soit dans les bases du jeu). Mais le reboot va donner une autre vision. Certes, ça n’efface pas l’original de l’existence, mais je trouve que pour de nouveaux joueurs/spectateurs, bah c’est l’effet que ça fait dans le sens où bien souvent, ils vont se tourner vers le reboot sans accorder un coup d’oeil à l’oeuvre d’origine. Cela dit, des reboots réussis, ça doit se trouver (même si j’ai pas d’exemples qui me viennent à l’esprit là maintenant -mais bon, j’ai mal à la tête, alors c’est pas le moment que je réfléchisse 😛 ).

    En fait, je pense que le reboot peut avoir un intérêt créatif, mais on n’en a peu d’exemples actuellement puisque l’intérêt semble être financier dans beaucoup de cas.

    Sinon, je n’ai pas trop d’avis sur le reboot de Buffy. J’en ai entendu parler, et ça m’a surprise qu’ils s’y attaquent. Je n’ai jamais regardé la série, mais quand on sait le monument que c’est dans l’histoire des séries, ça semble presque inutile de la revisiter. Pour Charmed, les bandes-annonce ne m’ont absolument pas convaincue. La série a un côté culte dans une moindre mesure comparée à Buffy, mais si peu de temps après, ça me semble aussi dommage de lancer un reboot.

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    1. Nous sommes entièrement d’accord ! Notamment pour la partie sur les jeux PS4, c’est hallucinant le nombre de remasters qui sont sortis durant cette génération. De mon côté je me refuse à racheter des jeux que j’ai déjà sur une précédente console puisque je n’en vois pas l’intérêt. Après, ce n’est pas forcément mal non plus dans le sens où comme tu l’as dit, ça permet à de nouvelles personnes de les découvrir, voire à d’anciens joueurs de remettre la main dessus après les avoir revendus (ce qui pourrait être mon cas, mais maintenant que j’y pense ça ne l’a pas encore été).
      Quant aux reboots, il n’y a rien à faire, j’ai trop de mal. Je ne saurais te dire s’il en existe des bons puisque le seul auquel j’ai été confronté directement c’est celui de Tomb Raider. J’espère qu’il en existe, c’est sûr, mais honnêtement j’en doute un peu… À voir avec le temps.

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  7. Ah, il est passionnant cet article. Ca fait du bien ce genre d’articles. Il va de soi que je partage ton avis. Pour moi, les reboot, c’est un peu quand l’équipe hésite entre faire une suite et un remake, ce qui donne une espèce de miasme informe xD Après, à très juste titre, tu as brillamment pesé le pour et le contre de tous ces remakes, etc. Certains sont plus que les bienvenus, d’autres n’ont d’autre vocation que commerciale. Et pour finir, on se retrouve effectivement avec une créativité et des prises de risques de plus en plus rares. J’ai pensé à Play Station qui disait ne pas chercher à faire lire les jeux d’anciennes ps, sur les nouvelles consoles, parce que personne ne s’y intéressait. Quelle hypocrisie, dans la mesure où il y a je ne sais combien de remakes et surtout de portages (payants bien entendu).

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    1. Merci beaucoup ! 😀

      C’est donc pour ça que la rétrocompatibilité n’existe plus depuis la PS3 ? Effectivement, belle hypocrisie de leur part… À la limite qu’ils aient fait l’erreur sur la PS3, d’accord. Mais sur la PS4, elle est uniquement absente pour des raisons commerciales, comme ça ils peuvent vendre leurs portages tranquillement. Je ne connaissais pas cette information mais elle me rend d’autant plus heureux de n’avoir jamais cédé en rachetant des jeux que j’avais déjà.
      J’espère que les choses vont changer pour la prochaine génération. En tout cas il me semble que Microsoft a prévu de faire revenir la rétrocompatibilité sur sa prochaine console, donc Sony risque gros s’ils se refusent à faire pareil à mon avis.

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    2. Alors, je te parle d’une citation dont je n’ai qu’un vague souvenir, pour avoir lu un article il y a longtemps. Tout ceci est à revérifier, mais ça m’avait marqué. De toute façon, on se doute que s’ils voulaient, ils pourraient. Après tout, la PS2 le faisait, et il existe des portages. Mais forcément, c’est mieux de payer plusieurs fois ! Disons que si la PS5 ne lit pas les jeux PS4, ça va faire mal à mon petit coeur. Ou je serai certes obligé de garder la console.

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    3. C’est vrai qu’après le problème peut être réglé en gardant les consoles, tout simplement. Je n’ai plus la PS1 (je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, mon père avait dû la revendre au moment d’acheter la PS2), mais j’ai conservé la PS2 et la PS3. Comme ça je peux rejouer à un jeu de n’importe quelle génération au gré de mes envies. Quant à la PS4, c’est la première console que j’ai acheté par mes propres moyens et en plus c’est l’édition Uncharted, alors je ne le revendrai jamais non plus, c’est sûr !

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  8. Bonjour Matthieu,
    Je viens de lire ton article et je partage le constat que tu fais sur le manque d’originalité et de créativité qui caractérise notre époque, et je voudrais te faire part de mon avis sur le sujet.
    Nous sommes à l’ère de la standardisation commerciale, aussi bien pour les jeux, que les films ou les automobiles, et j’en passe… Ce n’est pas seulement dû au manque de créativité des développeurs, mais principalement à cause du modèle économique dominant. Le capitalisme que nous connaissons actuellement n’est plus un capitalisme entreprenariale, familial, comme celui qui existait encore il y a quelques décennies. De nos jours ce sont les « investisseurs »(les très riches) qui dirigent plusieurs entreprises à la fois, par le biais de leurs actions et du conseil d’administration…. Leur devise: pas de risque ! C’est pour ça qu’ils cherchent à faire des produits qui plaisent au plus grand nombre, pour avoir un maximum de parts de marché ! Si un produit a fait ses preuves, il faut absolument essayer de le copier pour en tirer les bénéfices escomptés… Nous sommes dans le consensus mou, pas de vague, ça pourrait faire fuir les clients ! Il s’agit d’éviter tout ce qui pourrait être trop clivant, trop caractérisé, trop décalé… L’envers de la médaille, c’est qu’à force de vouloir plaire à tout le monde, à la fin on fini par ne plus plaire à personne ! Nous avons aussi affaire à des entreprises qui ont atteint une taille et un poids économique qui ne s’est jamais vu auparavant. Ce sont des mastodonte à l’image des paquebots géants qui traversent les continents et entraînent tout dans leur sillage. Pour finir, peut-être as-tu vu le film sur Steve Jobs, dans lequel il se fait virer de son entreprise par son conseil d’administration, si ma mémoire est bonne. J’en étais resté consterné …

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    1. Bonjour Le Tallec, merci pour ton commentaire. Ce que tu dis est bien vrai, il y a cette volonté de standardisation qui fait que malheureusement, la sécurité prend souvent le pas sur la prise de risque. D’un côté c’est difficile de leur en vouloir, quand on investit de l’argent, on ne veut pas que ce soit à perte. Mais d’un point de vue créatif ça en devient parfois tellement frustrant…

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